Ce texte est tr�s loint d'�tre d�finitif, et j'ai un peu la flemme de le relire � cette heure tardive... oubliez la forme s'il vous pla�t ;-)
Bonne lecture...
" Je vais vous raconter l'histoire d'Alrick Larme Noire, qui �tait le plus ag� de mes fr�res et de la fa�on dont il obtint son surnom. Je me souviens encore du temps o� nous jouions ensemble au sein du Tula. Il nous est arriv� de perdre quelques moutons alors que nous courrions dans les collines avec d'autres enfants du stead, jouant � des jeux tels que "Trouve moi ou Eurmal te trouvera". C'�tait le bon temps, et c'est ces moments l� que j'aime me rem�morer quand je pense � mon fr�re, m�me si dej�, � cette �poque, il passait plus de temps qu'aucun d'entre nous � se promener seul dans les collines durant le peu de temps libre dont nous disposions. Dans notre clan, comme dans tous ceux de la tribu pour ce que j'en sais, nous partageons toutes nos activit�s et ne manquons pas une occasion de nous rassembler... enfin, presque tout le temps. Alrick, bien que ne vivant pas "en dehors de la famille" �tait plus souvent seul qu'aucun d'entre nous. Papa et maman en parlaient parfois et ils �taient sur que lorsqu'Alrick deviendrait un homme, il laisserait le b�tail pour devenir un chasseur. Cel� leur causait du soucis, parce-que la vie est plus facile, pensaient-ils, quand on s'occuppe de vaches que l'orsque l'on doit courrir les bois pour trouver de la nourriture. Mais ce n'�tait pas un si gros probl�me du moment que nous savions qu'Alrick suivrait la voie d'Orlanth. Et puis, vous savez, "On ne peut pas forcer quelqu'un � faire qoui que ce soit" comme dit toujours papa.
En grandissant, Alrick se mit � passer de moins en moins de temps avec nous.
Il ne vivait pas seul, vous savez : ce n'est pas possible dans le stead,
mais quand nous jouions ensemble, il marchait dans les collines, � moins que
nous ne d�cidions de jouer � quelques jeux martiaux... et pour �tre honn�te,
nous n'aimions pas trop y jouer avec lui. Il prenait ces jeux trop au
s�rieux. Je me souviens tr�s bien d'une chose �trange qui s'est produite un
jour : Alors que nous jouions, il a �t� tu� pour de faux et est tomb� au
sol, comme il se doit. Mais au lieu de se relever quelques temps apr�s et de
crier "VOILA LES RENFORTS !" comme nous le faisions normalement, il est
rest� allong�. Quand nous lui avons demand� s'il allait bien, s'il �tait
malade ou qui, il a juste r�pondu "Non, tout va bien, je suis juste mort".
C'�tait assez rigolo et nous avons beaucoup ri. C'est le moment qu'Orlanth a
choisi pour nous montrer sa force, et pour nous prot�ger de la pluie, nous
avons tous courru � la maison. Ce n'est que quelques temps plus tard, alors
que j'aidais maman � pr�parer la table pour le dinner que nous nous sommes
apper�u q'Alrick n'�tait pas l�. Nous avons pens� qu'il �tait sous le toi, �
�tudier l'�p�e de grand-p�re comme il le faisait souvent, mais ce n'�tait
pas le cas.
Papa est donc parti � sa recherche, et l'a retrouv� sur le terrain de jeu, au milieu de la temp�te, couvert de boue et tremp� par la pluie, il n'avait pas boug�, et ne bougeait toujours pas ! Quand papa est entr� dans la longue maison avec Alrick dans les bras, nous avons tous pens� qu'il �tait mort. Personne n'osait prononcer un mot. Le regard de mon p�re �tait terrible, et les femmes, apr�s un moment qui m'a sembl� durer une �ternit�, se sont pr�cipit� pour s'occuper du corps de mon fr�re. Mais il n'�tait pas mort. Quelques temps apr�s cet �v�nement, papa s'est rendu au stead du chef, pour rencontrer des gens du cercle du clan, avec mon grand fr�re. Quand il est revenu, mon p�re arborait une expression plus terrible encore que lorsqu'il avait ramen� Alrick de la temp�te. Il a bu toute la nuit sans se saouler.
A ppartir de cette date, et jusqu'� la c�r�monie d'initiation, beaucoup de choses ont chang� dans la maison. Mon p�re s'est mis � passer plus de temps avec Donald, son deuxi�me fils, � discuter du b�tail, des moissons et de sujets du m�me genre. Ma m�re, elle, s'est mise � passer plus de temps avec Alrick, s'asseillant seulement � ses c�t�s, se mettant parfois � pleurer sans dire pourquoi, lui donnant toujours les meilleurs morceaux lors des repas, et faisant preuve � son �gard de toute sortes d'attentions. Alrick nous quittait plus souvent encore qu'auparavant, quelques fois pour plusieurs jours, sans que personne ne sache pourquoi, et maman et papa n'en parlaient pas. Dans la famille, nous savions tous que quelque chose n'allait pas, mais pas quoi. En fait, peut-�tre que les autres comprenaient ce qui se passait et que j'�tais trop jeune pour m'en appercevoir. Quoi qu'il en soit, il s'est surement agit de la pire �poque de ma vie.
J'ai compris ce qui se passait lors de la c�r�monie d'initiation, lorsqu'Alrick a dit " Humakt m'a choisit, je lui donne ma vie, puisse t-il me donner une mort honnorable", et quand � la fin de la c�r�monie, mon p�re lui a dit qu'il n'�tait plus un membre de la famille, mais restait un ami. Apr�s cet �v�nement, il n'est pas revenu au stead durant une longue p�riode, restant dans celui du chef en tant qu'apprenti de Duran Lame Noire. Tout ce qu'il a pris lorsqu'il s'en est all� de la maison a �t� l'�p�e de grandp�re.
Il y a quelques temps de cel�, il est revenu au stead, et apr�s quelques
�changes c�r�moniaux avec mon vieux p�re, lors desquels il lui a montr�
qu'il nettait son �p�e au foureau, papa l'a pris dans ses bras et pour la
premi�re fois, j'ai vu papa pleurer. En fait, tout le monde, sauf les
vaches, pleuraiit dans le stead. Alrick aussi, a laiss� couler une larme, et
quand il s'est essuy�, il a laiss� une trace noire sur son visage : surement
parce qu'il avait de cette suie dont il enduit son armure sur les mains.
C'est ainsi qu'Alrick a trouv� son surnom d'Alrick Larme Noire.
Depuis ce jour, il est devenu un grand guerrier, et il vient parfois nous rendre visite. Ses histoires de batailles sont fantastiques ! et il a l'air plus heureux que lorsqu'il �tait plus jeune... non heureux n'est pas le bon mot, disons qu'il se sent bien. Biensur, parce qu'il ne passe plus toute l'ann�e avec nous, il est un peu comme un �tranger, maintenant, mais nous sommes toujours heureux de le retrouver et de partager un dinner en sa compagnie.
Quand Alrick s'en va, apr�s un tel dinner, et avant que tout le monde ne se couche, papa dit toujours "Il a l'air plus fort que la derni�re fois. Son aide nous aurrait �t� pr�cieuse ici, et il aurrait pris ma place quand j'aurrais du quitter ce monde" et ma m�re r�ponds toujours "Oui, il aurrait pu devenir un grand fermier, mais il est devenu un puissant guerrier : Il y a toujours une autre voie"."
Gr�gory Privat
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