[Saga de Wyrred Blackwater] Chapitre 8 - comment j'ai transporté un trésor à travers mille périls

Auteur: Rappar <rappar2_at_...>
Date: Sat, 24 Mar 2007 20:15:16 +0100


(c) Rappar

R�sum� de l'�pisode pr�c�dent: Gr�ce � notre h�ros, un des temples chaotiquos-yelmites est d�truit. Mais le conseil tribal est effray� par les repr�sailles, et il reste d'autres temples...


Chapitre 8 - comment j'ai transport� un tr�sor � travers mille p�rils

Ben en fait, on avait tell'ment bien fait not'boulot, qu'on a attir� l'attention de pas mal d'enqu�teurs lunars, dont les xaronis, dont rien que l'nom fait trembler d'effroi m�mes les cours les plus courageux, houhou... bouh ! Alors �videmment, les p�tochards qui nous servent d'Conseil tri-boules nous supplient d'partir et d'attirer ailleurs les repr�sailles des redoutables z-inquisiteurs.

Donc y nous confient une aut'mission pour nous �loigner: se tamponner la tribu Mitchuin. Ce sonssent des Orlanthis fanatiques, dont les terres sont occup�es par les Br�galos. Ces squatters de Bregalos ont laiss� les promoteurs compulsifs termites-yelmites construire un aut'temple solaire. Donc le plan est l'suivant : d'mander aux Mitchuin de bousiller l'temple, vu qu'y connaissent bien l'terrain, vu qu'c'�tait le leur avant qu'y s'fassent expulser. Comme c'est un plan pas con et bien indirect et qui nous mouille pas, je daigne d'y participer.

Y nous confient une bo�te en cuivre avec d'la terre du Mont Mitchuin d'chez nous, o� que leur h�ros Mitchuin a clams�. C'est tr�s sacr� pour eux, alors on l'a foutu dans une bo�te qui peut �tre ouverte que par des pr�tresses de Maran Gor (moins elles servent, et plus on a b'soin d'elles, allez comprendre !).

Evidemment, ces pauv'gars du Conseil n'prennent aucune mesure de s�curit�, donc gr�ce au Pouvoir Discr�tionnaire d'Artamon, j'camoufle la bo�te en caisse quelconque et j'en fabrique une autre. Vous verrez plus tard que cette inspiration �tait particuli�rement judicieuse.

Comme j'suis le plus fid�le serviteur d'Artamon, et que Ses dons sont infinis, je d�couvre un des Secrets qu'Artamon ne r�serve qu'aux meilleurs des siens : y me r�v�le que j'suis tr�s bon dans le r�le de Deryw le marchand initi� d'Issaries. Et des milliers de gens ont entendu parler de Deryw le bien avis�, ou Deryw aux mains d'or, sans savoir qu'en fait c'est moi ! Grande est la toute-puissance d'Artamon !

Bref, j'embarque plein d'marchandises, qu'allaient bien nous servir et m�me nous rapporter. Evidemment, j'prends ma commission d'abord, par anticipation vu qu'j'ai l'sens des affaires.

Profitant de ma connaissance extensive de la g�ographie de Tarsh, j'con�ois un itin�raire qui nous fait passer par le fleuve et les endroits les moins expos�s. Ainsi nous retrouvons-nous, apr�s un voyage en toute qui�tude, � l'auberge dite " Palais de Rotcho le gastronome ". L�, je me fais c�l�brer pour ma lib�ralit� envers le petit personnel qui nous accompagne. Y faut dire qu'j'avais insist� pour qu'la tribu nous attribue un gros budget.

On s'offre un m�ga gueul'ton � l'auberge, m�me qu'j'ach�te des sp�cialit�s culinaires pour ces pauv'porcs-lanthis qui cr�vent la dalle. Mais c'qui nous int�resse c'�tait les infos, et c'pauv' Markos y veut faire comme moi, mais �videmment comme il est pas dou�, y foire tout. Y commence � mal baratiner deux officiers lunars qui l'zyeutent de haut, vu que l'pauv' scout y paye pas d'mine. Mais alors j'd�boule � son s'cours : -" vous ne vous adressez par � n'importe qui ", j'leur fais aux officiers en pointant Markos " mon formidable garde du corps est un Officier Sup�rieur De La L�gion ".
Alors du coup les officiers ont daign� causer au soldat verd�tre. L'est presque paralys�, l'archer, par les effets de la Promotion Instantan�e d'Artamon (�blouissants sont Ses miracles !).

Enfin, gr�ce � ma ruse, Markos apprend qu'les troufions sont des " chiens de Dobligan " qui prot�gent la fronti�re. Markos est enthousiaste ; y d�couvre les pouvoirs de la Duperie. Ah, joie de la d�couverte du Grand Pouvoir d'Artamon ! Du coup y s'fait aussi passer pour un grand joueur d'�checs ! Y t�te un peu l'�tat d'esprit d'la populace : les Orlanthis ont vraiment une r�putation d'merde, m�me si certains Tarshites sont nostalgiques des bastons dans la boue.

On arrive � Baguenotte, qu'est la derni�re ville avant les montagnes des sauvages. J'me fais passer pour un livreur de jambons pour contacter not' contact, au lieu de m'faire rep�rer comme Markos-le-maladroit. L'contact nous emm�ne dans sa cellule de clandestins, o� y nous fait passer un test de v�rit� par un barbe-grise. �a aurait �t� cruel de ma part d'embrouiller ce pauv'vieux, aussi j'lui laisse gentiment croire qu'ses p'tits sortil�ges marchent, et y fait joujou avec Markos.

Y nous expliquent le ch'min pour r'joindre les Mitchouchous. Y a des tonnes d'�tapes et d'pays de oufs que j'vous d�crirai au fur � m'sure.

J'demande un guide, qu'y nous donnent, pis l'guide nous guide pour traverser la Ligne Rouge ; on quitte la route, vu qu'y faut �viter les patrouilles. On voit pas loin des cavaliers de Carhoun qui br�lent une ferme et massacrent ses habitants d'une mani�re atroce que j'vous �pargne pudiqu'ment. Pour une fois, Markos pense � la mission d'abord, et on passe sans leur latter la gueule. Ah, ma bonne influence ! Chacun sa merde, apr�s tout ! Mais on comprend d'o� qu'y viennent, les sales bruits qui courent sur les rebelles! C'est ces fils de pute de Pentiens qui leur font porter l'chapeau !

On marche un peu, c'est la nuit, on abandonne not'mule et on s'trimbale les possessions. Soudain v'l� des tar�s qui nous chargent ! On a beau leur crier qu'on est anti-Lunars, y a pas, y veulent nous fritter, ces inconscients ! Markos et son pote en d�zinguent qu�qu-z-uns � l'arc, mais j'vois rapidos qu'il a b'soin d'aide ! Alors j'fais appel � not'wyter, et c'est parti pour Wyrred-le cyclone-de-la-mort ! V'lan ! Dans un tourbillon t�n�breux o� qu'y voient rien v'nir, j'me jette au milieu des troupes ennemies ! Tchak, un coup d'dague dans l'dos de l'un ! Roul�-boul� ! Sans me rel'ver, snap ! J'coupe le jarret d'un autre ! Un bond plus haut qu'leur t�tes en m'tournant sur moi-m�me, et bong ! Ma dague s'enfonce jusqu'� la garde dans l'bas-ventre d'un bandit ! Encore un qui f'ra plus de p'tits gredins!

J'aime autant vous dire qu'y z-ont vite fait d'se rendre. Y avait m�me une berserker de Maran Gor avec le g'nou d�fonc� qu'�cumait de rage impuissante.

Comme on sait qu'on allait traverser les terres Marantaros, on les �pargne. Y g�missent qu'y z-�taient oblig�s d'agresser les paisibles voyageurs pour survivre. Quelle honte ! J'te leur fais un putain d'discours, en les traitant de l�ches sc�l�rats, qu'osent pas combattre leurs v�ritables ennemis. Eux y sont des tra�tres et pas des patriotes !

Y savent plus o� s'mettre apr�s ��, y z-en ont les larmes aux yeux. Heureusement qu'je passais par l� pour les gu�rir d'leurs erreurs et les r'mettre sur le droit chemin ! La v�rit�, y a qu'�a d'vrai !

Du coup, c'est triomphants qu'on arrive d'vant la reine Arfeld. Toute Maran-Gor grosse salope qu'elle est - oui, elle aussi ! -, elle est carr�ment effarouch�e lorsqu'on envoie rouler � ses pieds la berserker ligot�e comme un sauciflard. On n�gocie serr� l'droit d'passage, et elle ne nous prend qu'une taxe symbolique. Sinon, c'�tait tout'nos possessions qu'cette voleuse piquait ! Ecumeuse reine d'un peuple de maraudeurs ! On favorise vraiment pas l'petit commerce par icite !

Not' p�riple continue. On fait �tape au col de la passe de Hendarl, � la fronti�re entre deux tribus d'excit�s. Soudain, l'terrain se soul�ve, la terre tremble, le ciel bascule tandis qu'nous voil� roul�s � terre. Le sol s'ouvre et engouffre la super-caisse qui contient not'cadeau pour les Mitchuin ! Markos s'esquinte les doigts en essayant d'la r�cup�rer et s'met � couiner passqu'y y laisse ses ongles.

J'avions point peur, car la foi d�place les montagnes, c'est l'cas d'le dire. " Mais non mon brave Markos ", que j'lui fais " zyeutes plut�t : c't'�l�mentaire de terre s'est laiss� prendre � ma ruse : c'est la fausse caisse qu'y a pris ! ". J'avions moi-m�me cru un instant qu'c'�tait la bonne caisse qu'avait �t� engloutie, mais tout l'monde est pas l'�lu d'Artamon et d'Eurmal � la fois (al�atoire est Son choix !) comme que c'est mon cas. Alors forc�ment, �a s'est bien trouv�, lui s'est gour� et moi aussi ah ah ah ! [rire forc�]

On descend en territoire Hendarli, dans la capitale Wintertop, et �a fait plaisir de se r'trouver chez des semi-civilis�s - ou des d'mi-sauvages, � vous d'voir. Derriw fait des affaires juteuses sous le patronage d'Issaries, et c'est repus et enfin r'pos� qu'on s'radine � la grande ville des Mitchuin : Korloksted.

C'qui m'fait absolument gerber chez cette soi-disant tribu orlanthie pure
(pure-ordure, oui !) c'est la quantit� d'butin qu'y z-avaient rassembl�s ;
tous des brigands d'la pire esp�ce, qui m�rit'raient d'�t' pendus jusqu'� c'que mort s'ensuive ! Y cr�vent de faim sur un tas d'objets pr�cieux, �a m'fait piti� ! Et super arrogants avec �a ; m�me qu'Markos manque en v'nir aux mains tout d'suite, alors qu'on est en mission diplomatique. Ah, Markos, Markos ! Long est le ch'min qui te reste � parcourir pour te mener � l'authentique Sagesse de l'homme �clair� !

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