Chroniques de Gwandor - 12ème scénario

Auteur: El Hobbit <yahermenier_at_...>
Date: Tue, 10 Apr 2007 15:59:13 -0000


Bonjour les aminches,
Après deux mois sans activités, voilà la suite de notre campagne. Que le vent porte votre lecture avec facilité (Ca veut vraiment rien dire mais on s'en fout hein?).

12ème partie – Le guérison de l'Arbre de Bronze

Participants: Mordred, Grenwulf, Rokald et Bofrost.

Après trois jours de marche en direction du sud et des Monts Quivini, Rokald parvint à mener ses cousins jusqu'au frontière du tula de Bondhos, près d'un village appelé « La Colline ». Mordred s'enfonça furtivement avec son alynx dans les champs de blés bordant le village, souhaitant ainsi impressionner les villageois avec ses compétences de Yinkini. Mais son effet de surprise tomba à l'eau quand celui-ci, écartant les épis de blés pour se créer un passage, se retrouva nez-à-nez avec un jeune couple d'amoureux en plein ébats. Mordred tenta d'expliquer vainement qu'il était à la recherche de son alynx ce qui ne sembla pas convaincre le jeune homme qui tout en se rhabillant, s'empara de son épée et ordonna à la jeune fille de retourner au village.

Pendant que le jeune yinkini persistait dans son mensonge, une patrouille du fyrd local avait quitté le village pour venir à sa rencontre. Le plus âgé d'entre eux s'adressa à Mordred selon la coutume heortienne en lui demandant son nom, celui de son père, son clan d'appartenance et la raison de sa visite. Mordred ne répondit qu'à moitié en affirmant qu'il était là pour troquer des peaux de vaches auprès des habitants de Bondhos. N'en croyant pas un mot, l'homme répondit au yinkini qu'il pouvait alors s'en retourner d'où il venait ; le village de Bondhos ayant été rasé par l'empire et ses habitants tués ou emmenés en esclavage. Pour ce faire, lui et ses hommes le raccompagneraient à la frontière du tula.

Une fois arrivée sur le chemin bordant le tula de La Colline, Mordred, accompagné de son « escorte » retrouva ses cousins. Mordred leur apprit la triste nouvelle quand au sort de Bondhos, mais tous choisirent de néanmoins s'y rendre et le chef de la patrouille accepta de les y mener. Sur le chemin, Rokald engagea la discussion avec le chef du fyrd. Dans un premier temps il chercha à savoir ce qui c'était passé à Bondhos ; l'homme lui expliqua que plusieurs jeunes de Bondhos, dont Anastas Vadoring fils du chef Erhamir, avaient fait affront à une noble de l'Empire du nom d'Ormilla et avaient par la suite du s'enfuir pour éviter des représailles sur le village. Malheureusement, cette femme serait revenue il y a cinq jours avec une troupe de guerriers lions de Pelanda pour obtenir du chef Erhamir qu'il lui livre son fils et les autres dissidents. Erhamir aurait refusé, ce qui aurait causé la perte du village de Bondhos (cf : Campagne des Trois Pierres – RQ – Tatoo N°1 à N°4). Dans un deuxième temps, Rokald chercha à obtenir plus d'information sur le dénommé Altir et sans le savoir, sauva ainsi la crédibilité de son équipe. En effet, l'homme du fyrd accompagnant nos héros ne leur accordait aucune confiance ; premièrement l'attitude de Mordred n'avait pas été coopératrice mais surtout, il n'avait pas vu les prétendues peaux que Mordred et ses cousins étaient censés vendre à Bondhos. Hors, quand la question de Rokald porta sur Altir, l'homme lui répondit : « Altir ? Haaaa… Je comprends mieux maintenant pourquoi vous ne souhaitez pas me dire la vérité sur vos intentions, on ne crie en effet pas sur la place du marché que l'on se rend chez Altir ». Ainsi, Rokald apprit qu'Altir était une sorte de shaman vivant en ermite près du Pic de la Flèche, sur les contreforts de la montagne surplombant le village de Bondhos et qu'il était considéré comme une sorte de fou illuminé par les esprits des plus vieux arbres de la forêt. On faisait généralement appel à lui quand les prêtres et autres dévots n'avaient pu trouver de solution aux problèmes du clan.

Petit à petit les odeurs de pins et de fougères laissèrent place à une odeur de brûlé. Au détour d'un arbre une vision de destruction se présenta au regard des Gudnys. Le village de Bondhos n'était plus qu'un amas de bois calcinés, de poutres brûlées et de cendres dansant au gré des vents. On pouvait deviner sur les bords du village, là ou se dressait une ancienne palissade, les restes de cadavres crucifié dont les corps avaient déjà nourri les corbeaux de la région.         

La seule activité provenait du centre des ruines, une troupe d'une vingtaine d'hommes semblait se reposer ou attendre des instructions. (Des Lions de Lasadag, originaire de Pelanda dans l'Empire Lunar). Ces guerriers portaient une peau de lion à même le corps dont la tête faisait office de casque leur conférant ainsi l'allure de lionhumains.  Ils étaient armés de lourdes lances à deux-mains, d'épées dont la lame rappelait de longues feuilles et de boucliers larges à tête de lion. Il y `avait entre autre, deux officiers dont l'armure
étaient en partie faite de bronze et ce qui semblait être un esclave
sartarite faisant office d'interprète.

Nos héros furent de suite repérés et deux guerriers lions ainsi que l'interprète furent envoyés à leur rencontre. Les discussions eurent tôt fait de déraper. La rage et la colère de Mordred face à un tel massacre le poussèrent à insulter les deux guerriers avec plus d'efficacité qu'il ne l'aurait espéré, les traitants tours à tour de sauvages et d'hommes-femmes incapable de se battre. L'un d'eux perdit rapidement son sang froid et donna un coup de lance au visage de Mordred le faisant mettre genoux à terre. Aussitôt, un des officiers et quatre autres guerriers se joignirent à la discussion. Rokald expliqua que lui et ses compagnons ne cherchaient pas les ennuis, qu'ils ne faisaient que passer sur ce tula et ne causeraient pas de tort à l'Empire. L'officier les laissa alors continuer leur route pour peu qu'il ne s'attarde pas autour des ruines du village.

Les Gudnys arrivèrent enfin au pied du Pic de la Flèche, face à une falaise bordée par un terrain pentu et couvert de vieux conifères. De grossières marche d'escalier avaient été sculptées dans le roc et semblaient menées à une petite grotte sur un surplomb à environ quatre mètres du sol. Soudainement, une peau tendue contre la grotte et faisant office de porte remua pour laisser apparaître un vieil homme aux cheveux blancs et au sourire édenté. Celui-ci gesticulait de joie, invitant de la main nos jeunes héros à entrer dans sa demeure.

L'intérieur était constitué d'une petite grotte ou étaient entreposés différentes peaux, gri-gri, restes d'animaux, ossements, poteries contenant poudre, épices, crèmes, etc. Sur le sol avaient été déposé cinq coupole de bois comme si Altir les avaient attendu. Celui-ci leur fit signe de s'asseoir, il leur fit comprendre que les esprits les avaient prévenu de leur arrivée et qu'il se réjouissait d'avance de les accompagnées auprès du peuple des bois. Il ajouta que ceux-ci attendait avec impatience le retour d'une certaine flûte. Le breuvage qu'Altir avait versé dans les coupoles des jeunes gudnys les plongèrent dans un sommeil profond, entourés d'esprits qui d'une certaine manière les confortèrent dans l'idée de ramener la flûte aux aldryamis.

Le lendemain, Altir signifia que seul Mordred pouvait l'accompagner et qu'il souhaitait que les autres restent pour garder sa demeure en son absence. Ainsi, le jeune yinkini et le vieux shaman s'enfoncèrent pour une journée de marche dans les hauteurs des Monts Quivin. En fin de journée, ils arrivèrent dans une clairière et Altir se mit alors à parler à un bosquet dans une langue inconnue de Mordred. Puis, après quelques minutes, des marcottes suivies d'elfes verts entrèrent dans la clairière. Mordred leur tendit de suite les deux flûtes, la première trouvée lors de la Quête Héroïque et l'autre volée dans la demeure d'Azykemus. Si les elfes attendaient la première, ils furent très surpris de voir Mordred apporter ce second présent. Faisant amende honorable, le jeune yinkini leur expliqua qu'il n'avait pas souhaité voler la flûte au peuple des bois mais seulement l'emprunter pour sauver l'Arbre de Bronze du clan Terresverte. Quand la discussion fut terminé, le représentant elfe signifia à Mordred que son peuple ne laisserai pas un tel arbre sans secours : « Retournez au pied du Pic de la Flèche et attendez ma venue » lança-t-il pour dernières paroles, ce que firent Mordred et Altir non avoir au préalable passés la nuit dans la clairière.

Pendant ce temps, Bofrost, Grenwulf et Rokald se partagèrent les tours de garde pour la nuit. Au petit matin, lorsque ce fut le tour de Bofrost et que ses deux cousins dormaient à poing fermé au pied de l'escalier, un bruit de branche cassée se fit entendre en contrebas. Aussitôt Bofrost s'exprima d'une voix grondante réveillant ainsi ses compagnons : « Qui va là ? ». Seul le bruit du vent dans les sapins se fit entendre mais quelques secondes plus tard, un grand nombre de soldats lunars grimpant la pente à grand allure apparurent entre les sapins. Nos jeunes héros dégainèrent leurs armes en un éclair et restèrent en défense, attendant que les lunars soient à porter de lame pour attaquer. Ceux-ci portaient des armures de lamelles, des lances et des boucliers portant une demi-lune argentées. Certains soldats, probablement les officiers, portaient des épées de lumières argentées. La furtivité et la vitesse de leur approche démontrait clairement qu'ils auraient là à faire à une troupe spécialisée dans les poursuites en milieu sauvage, de plus, une volé de flèches provenant du haut de la falaise s'abattit sur eux au même moment.

Ce fut un massacre, Bofrost trancha une première tête de son épée, paralysant son autre assaillant de peur au même instant. L'agilité du jeune chasseur Rokald lui permit d'éviter les attaques de l'ennemi tout en brisant les lances de ses adversaires. Grenwulf quand à lui fit tournoyer sa fidèle lame Frisson qui en un éclair découpa le corps des officiers qui osèrent s'attaquer à la Mort. Un à un ils
éliminèrent leur adversaire qui voyant leur échec prirent leurs
jambes à leur coup, s'enfuyant sans même se retourner.

A peine le combat fut-il terminé que Mordred et Altir firent leur retour. Chacun raconta ce qui venait de se passer et nos jeunes héros en confluèrent que l'attaque faisait probablement suite au vol de la flûte d'Azykemus. Ils apprendront plus tard qu'il s'agissait là en effet d'une troupe appartenant à une Vexille privée appelée « Les Flammes d'Argent ».

Après quelques heures d'attente, les sapins les entourant commencèrent à remuer et telle des fruits trop mures, un groupe d'elfes vert constitué de guerriers et de prêtre se laissèrent tomber près des héros. Ensemble, ils prirent le chemin du clan Terresverte à deux jours de marche d'ici.

Arrivé sur la frontière du tula des Terresverte, les cousins furent rapidement menés auprès du Chef de clan, Jost Bronze-Côté. Une longue discussion s'en suivit. Nos héros tentèrent de le faire accepter leur aide en échange du retour du tribut du Chaume Brûlé non payé depuis 1613. « Nous apportons avec nous la magie du peuple des bois pour rendre à l'Arbre de Bronze sa vie éternelle » cracha Mordred ! Jost, tout en étant impressionné de la nature des compagnons entourant les jeunes Gudnys n'en fut pas totalement convaincu. Tout changea quand l'Issaries et la jeune fille rencontrés à l'Auberge du Coq Chaud de Jonstown prirent la parole « Monseigneur, ce sont les jeunes gwandoris que nous avions rencontrés à Jonstown et dont nous vous avions parlé ». Etant donné l'urgence de la situation, Jost se refusa de réunir le conseil du clan et accepta l'aide des gwandori, il jura que si l'Arbre devait à nouveau refleurir, l'ancien tribut du Chaume Brûlé serait réactivé. « Qu'il en soit ainsi » répondit Bofrost !

Ainsi, les elfes verts entourèrent l'Arbre de Bronze durant toute la nuit, chantant et dansant frénétiquement. A l'aube, un des elfes les plus vieux dont le corps semblait être fait d'écorce de pin se mit à jouer de la flûte. A chaque note de musique, une poignée de pucerons s'envolait pour finir brûlé dans le ciel. Une fois la musique terminée, l'Arbre de Bronze fut totalement dépouillé se ses agresseurs et une fleure apparue à son sommet. Enfin, après maintes solutions essayées en pure perte, la malédiction lancée par Azmykemus avait disparue.

Les elfes s'en retournèrent dans leur forêt et les membres du clan Terresverte remercièrent tour à tour les jeunes Gudnys de l'aide apportée, leur portant des vivres pour leur retour et leur promettant la bienvenue à chaque fois qu'ils reviendraient sur le tula.

Jost salua la force du Gwandor et ordonna de préparer l'équivalent de sept vaches sous forme de biens divers pour tribu. Bofrost rappela que le tribu ancestral devait contenir dix vaches et non sept mais n'insista pas, laissant ainsi une impression de magnanimité qui ne fit que renforcer le respect que les Terresverte pouvaient maintenant porter au Gwandor. Ainsi nos jeunes héros quittèrent les terres de ce clan et s'en retournèrent sur les leurs, ravi de pouvoir porter la bonne nouvelle au conseil et entendre ce que Kulbrast Offirson avait à raconter de son séjour au Creux du Renard lors de la semaine tribale.

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