Chroniques de Gwandor - 15ème scénario

Auteur: El Hobbit <yahermenier_at_...>
Date: Tue, 29 May 2007 16:54:28 -0000


15ème partie – La mine de cuivre du clan Miriatis

PARTICIPANTS : Mordred, Bofrost, Rokald & Grenwulf

PRECISION : Petite précision manquant au dernier post, la Passe du Dragon est maintenant sous la neige depuis près de trois semaines.

CE QUE NOS HEROS SAVENT SUR LES ENSTALOS : La tribu a été crée suite aux événements de 1618 ayant conduit à la destruction de la tribu Dundealos. Un collecteur de taxe avait violé la fille mineure du chef de la tribu Dundealos. En représaille, le chef du clan tua le collecteur et mena les Dundealos à la révolte. En parralèle, les Dundealos refusaient de se joindre aux Sambari et Balkoth contre les Kheldon dans l'application de sanctions, au sein de la Confédération de Swenstowne. En consequence, l'armée provinciale lunar décida de raser la tribu Dundealos, la plupart de ses membres furent tués, mis en esclavage ou forcés de fuir chez les Poljoni ou les Balkoth. Quelque un restèrent et durent se convertir à la religion lunar, ils furent par la suite rejoints par des collons en provenance de Tarsh et Aggar. Ils ont formé depuis la tribu des Enstalos, qui a pris la place de la défunte tribu Dundealos au sein de la confédération de Swentowne. La tribu est constituée de cinq clans et représentant 3'000 personnes. Le siege tribal est installé à Fort Enstala et le Roi Tribal est Tonaling Souffledure, un initié de Doburdan Rex.

LE SCENARIO:
Après une semaine de marche difficile sur une des nombreuses routes enneigées tracées par Sartar, nos jeune héros arrivèrent enfin sur les terres des Enstalos.

Les cousins choisirent de se rendre à Fort Enstala en empruntant la route principale. Celle-ci les conduisit au travers d'une plaine recouverte d'un grand manteau neigeux connue sous le nom de Vallée Dundealos. Sur leur gauche, ils pouvaient distinguer dans le lointain les Collines Jaunes, séparant Sartar du pays désertique de Prax. Sur leur droite, l'ombre des Monts des Orages semblaient leur porter une protection divine. Ceci faisait office de bon augure car les
événements de 1618 avaient laissé de nombreuses ruines que l'on
disait maudites et porteuses de fantômes dundealiens, errants en quête d'âmes prêtes à être dévorer.

En grimpant la route menant au fort, les cousins croisèrent une population plus ou moins étrangère, des artisans aggariens, des paysans tarshites conduisant leurs lourds chariots, des mercenaires de contrées éloignées, des soldats de l'armée provinciale et autres
étrangers à Sartar. Le Fort Enstala était le seul édifice de pierre
de ce côté des Monts des Orages, l'architecture tarshite très différentes des villes construites par Sartar n'en était pas moins magnifique. Le Fort en lui-même était perché sur le haut d'une colline surplombant la valéée Dundealos. Après avoir communiqué leurs noms et la raison de leur voyage aux gardes tarshites en faction devant la grande porte, nos héros pénétrèrent dans la ville. Là encore, ils firent face à d'étranges constructions aux toits de tuiles rouges et aux jardins protégés par de petits murets. Les bâtiments les plus notables furent sans équivoques le donjon de conseil tribal incorporant les quartiers des représentants locaux du gouvernement provincial. Plus loin, le dome recouvert de neige du temple d'Enstala, l'Aigle Victorieux, gardien protecteur de la ville
était entouré des autres lieux saints à l'intention d'Etyries,
Doburdun, Hon Eeel, Ernalda, les Sept Mères, Teelo Nori et les dieux minier tarshite ; Asella & Torkal.

Ils prirent une chambre à l'Auberge de la Hache Ensanglantée, tenue par un tarshite connu pour avoir été un guerrier hors pair dans quelques campagnes contre des praxiens. En entrant dans l'auberge, une douce chaleur les entoura et les invita à se mettre à table. La journée était déjà bien entamée et les voyage les avaient épuisés, aussi choisirent-ils de rester à l'auberge afin de récupérer. Mordred remarqua un vieux marchand qui semblait être un bon sartarite, l'homme était accoudé à une table, buvant seul une chopine de bière et regardant le plafond, perdu dans ses pensées. « Bonjour à toi l'Ancien ! Puis-je m'asseoir à ta table et partager l'œuvre de Minlister ? ». « Assied toi gamin » lui rétorqua l'Issaries. Le jeune yinkini lui posa maintes questions sur les mines de cuivre et sur la région. Le vieux marchand lui apprit qu'il existait une dizaine de mines près du Mont du Poète dans les Collines Jaunes, sur le tula du clan Miriatis. Les mines étaient à ciel ouvert et avaient, dans un premier temps, servi à la construction de Fort Enstala. Puis après avoir découvert des filons de cuivre, le gouvernement provincial décida d'en continuer l'exploitation. Depuis, beaucoup de rebelles sartarties et pillards praxiens y travaillent à la mine avec les esclaves dundealos.

Malheureusement, les questions maladroites de Mordred firent penser à tort que le jeune Gudny cherchait à acquérir du cuivre et celui-ci, peut-être par dédain pour un sartarite qu'il pressentait comme pactisant avec l'Empire, s'éclipsa rapidement, prétextant devoir se coucher tôt.

Le lendemain, Mordred se rendit au temple d'Asella & Torkal. Il se présenta sous sa véritable identité, prétendant être envoyé par le Thane du Commerce du Gwandor pour étudier la possibilité d'acheter une quantité importante de cuivre. Le représentant du culte, une sorte de prêtre-marchand d'un âge avancé proposa de suite au jeune Mordred de se rendre avec lui dès aujourd'hui sur le tula des Miriatis. Mordred acquiesça et ils se donnèrent alors rendez-vous d'ici une heure devant la grande porte de la ville. Mordred courut pour annoncer la nouvelle à ses cousins. Entre temps, ceux-ci avaient
écoutés une discussion provenant d'une table proche ; les divinations
entreprises par les différents prêtres de la cité annonçaient le réveilles des fantômes du Fort Dundealos pour la nuit du lendemain. Aussi les cousins insistèrent-ils auprès de Mordred pour qu'il revienne avant demain soir à Fort Enstala.

Le jeune yinkin voyagea avec le représentant du temple de X&Y dans un chariot qui traversa la vallée Dundealos d'ouest en est. La route, encore en mauvais état et bien enneigée, traversait un paysage couvert de ruines, témoins des récents massacres ayant suivi la révolte des Dundealos. Puis, après une bonne demi-journée de trajet, et à la tombée de la nuit, ils atteignirent enfin le village de Miriatis. Mordred fit rapidement connaissance du Chef Clanique, un tarshite répondant au nom de Mirvold Battirson, initié d'Alakoring Rex et de Doburdan. Le yinkini apprit que les mines appartenaient en partie au clan et que le fyrd pouvait intervenir en cas de problème. Il chercha donc à évaluer les forces en présence et pu constater que le village devait contenir près de cinq cent personnes et que le fyrd pouvait dès lors représenter près de cent hommes d'armes.

Le lendemain, le marchand remis à Mirvold Battirson différents produits ramenés de Fort Enstala. Puis, accompagné de deux hommes du fyrd et de Mordred, il prit la direction des mines, situé à près d'une demi-heure de marche du village. En chemin le marchand expliqua au jeune yinkini qu'il serait inutile de visiter l'ensemble des mines et qu'ils ne s'arrêteraient que dans la plus grande d'entre-elle, les autres étant réparties sur une dizaine de kilomètres.

Le groupe arriva par un chemin de terre face à une des plus hautes collines proche du Mont du Poète. Là, une carrière éventrant le flanc de la falaise et entourée d'une palissade de rondins se présentait à eux. Deux petites tours en bois entouraient l'unique porte à double battant par laquelle les chariots remplis de minerai et les hommes libres pouvaient entrer et sortir. Une fois à l'intérieur, Mordred pu constater que les prisonniers semblaient bien traités, des maisons longues avaient été construites au centre et faisaient office de prison. Le marchand lui apprit que de nombreux initiés de Teelo Nori s'occupaient du bien être des esclaves et que parfois, des suivants et suivantes d'Uleria venaient les ragaillardir. « Après tout » s'exclama-t-il, « Il est dans notre intérêt qu'ils soient en forme pour travailler à l'extension de l'Empire ».

La visite fut toutefois de courte durée, le marchand termina la visite en insistant sur la qualité et la quantité de cuivre disponible. Mordre fit mine de s'intéresser aux propos de l'issaries tout en cherchant de son œil avertit les quelques gwandoris qui pouvaient, peut-être, se trouver en train de creuser la roche sur un
échafaud ou dans une des nombreuses galeries du site.
Malheureusement, il ne vit que des esclaves praxiens et autres sartarties mais aucun signe de vie d'un gwandori. Il en conclut qu'ils devaient probablement travailler dans l'une des autres mines. La matinée étant déjà bien entamée, le marchand et le jeune Gudny s'en retournèrent à Fort Enstala ou ils arrivèrent en début d'aprèsmidi.

Une fois tous réunies, Mordred rejoignit ses cousins dans l'auberge et leur fit part de se qu'il l'avait pu voir sur le tula des Miriatis. N'ayant pas localisé les gwandoris, Bofrost envoya de suite son fidèle aigle survoler la zones des mines afin de les localiser. En attendant le retour de l'espion volant, nos héros commandèrent un bon repas et discutèrent dans leur chambre afin de trouver un bon moyen d'évasion. Tous s'accordèrent à dire qu'il serait peut-être opportun de profiter de la nuit à venir. Si tous les habitants des terres Enstalos fermaient leur porte pendant la nuit, ils éviteraient probablement toutes les patrouilles qui parcourent habituellement le tula des Miriatis. Etant persuadés que cette solution serait la bonne, ils devaient maintenant se pressé car la nuit tomberait sûrement au moment même ou ils attigeraient les mines.

En préparant son sac, Bofrost reçu la vision de son aigle survolant la première des mines. Il resta ainsi concentré quelques minutes, le temps pour lui de repérer les gwandoris qui se trouvaient. Par chance, ceux-ci travaillaient dans la mine la plus proche en arrivant depuis la vallée Dundealos. Bofrost pu dénombrer une vingtaine de guerriers tarshites en poste dans la mine ainsi que deux baraquements construit à l'extérieur et qui devaient servir de dortoir pour les gardes. Mais ce ne fut pas tout, les yeux de l'aigle se posèrent
également sur un groupe de trois guerriers posté sur le haut de la
colline, leur offrant un balcon imprenable sur l'ensemble de la mine en contrebas. Le plan fut donc adapté en conséquence pendant le trajet.

Une mule avait été achetée, ainsi que de la corde et des vivres pour une vingtaine de personnes. Leur première action fut de déposer les vivres à deux heures de marche de la mine, en direction de Prax. La décision ayant été prise de fuir par la frontière aride de Prax une fois les esclaves évadés.

La nuit était tombée et une calme de mort c'était installé sur le tula. Les cousins grimpèrent sur la colline par la face opposée à la mine. Une fois sur le sommet, Mordred prit la direction d'un point repéré comme étant le plus facile pour descendre dans la mine. Grenwulf, Bofrost et Rokald neutralisèrent les trois gardes du sommet en un éclair. Tout se passait pour le moment comme les cousins l'avaient prévu. Mais quand Bofrost tenta son prodige de vol rien ne se produisit, comme si la magie d'Orlanth l'avait abandonné. Il ne leur resta plus qu'à rejoindre Mordred. Celui-ci avait déjà furtivement sauté en contrebas, ses pieds de velours le faisant atterrir en douceur sur le troisième étage d'un échafaud. De là, il commença à descendre discrètement pour atteindre le sol pendant que ses compagnons accrochaient solidement une corde à un arbre pour descendre par le même chemin.

Une dizaine de gardes était répartie entre les trois tours de la mine, les deux dressés autour de la porte et la troisième à l'intérieure même de l'enceinte, faisant office de mirador. Les autres étaient assis autour d'un feu de camps installé entre les deux maisons longues contenant les prisonniers.

Mordred se glissa entre les échafaudages et rampa entre les roches, profitant de tout ce qui lui était offert pour arriver de l'autrecot
és de la mine. De là, il grimpa sur le toit d'une des maisons
longue et observa la descente de ses compagnons en priant Yinkin pour qu'il les conduise furtivement jusqu'aux gardes. Il put ainsi observer Rokald grimper discrètement sur l'échelle du mirador et Bofrost et Grenwulf se rapprocher du feu de camps par l'arrière de l'autre maison.

Une fois arrivée au sommet de l'échelle sans avoir été repéré, Rokald put saisir la cheville du premier garde tarshite qu'il précipita dans le vide. Le deuxième fut également projeté de la tour par un brutal coup du plat de l'épée porté sur le haubert. Au même moment, Grenwulf se précipita sur les gardes assis autour du feu. Frisson à la main, il découpa un à un les corps qui se présentait à lui, tout en chantant la gloire d'Humakt. Bofrost voyant que son cousin se débrouillait seul comme à son habitude, fonça en direction de la grande porte pour s'attaquer aux gardes de la première tour. Quand à Mordred, il bondi du haut du toit pour se placer face à la porte de la première maison longue.

Rokald sauta de la tour et couru à la vitesse du vent en direction de la seconde maison longue. D'un coup d'épaule il fit sauter les premières planches de la porte laissant une ouverture suffisamment grande pour permettre aux prisonniers de terminer le travail. A sa grande surprise, l'ormalayan se trouva nez-à-nez avec le premier esclave qui se trouvait être un telmori. « Quel affront ! » grogna-t- il en collant son poing sur le visage de l'homme loup qui s'éffondra sur le sol. Puis il commença à aider les esclaves à arracher les quelques planches restantes et à sortir. Parmis eux, Rokald retrouva son oncle Malikos Bonvent qui le serra chaleureusement dans ses bras.

Mordred avait saisie une hache sur le corps d'un tarshite fraichement mis hors de combat et avait fait sauter les gonds de bronze de la porte. Il faisait maintenant sortir les esclaves, leur criant de prendre les armes de leurs geôliers et de reprendre leur liberté. Parmi les esclaves Mordred et Rokald réunirent des praxiens de différentes tribus, des Aigles Bruns de la bande de Gernu et Dernu, des membres de la bande de Gaudyr Longuépée, des dundealiens mais aussi d'autres sartarties des tribus Kheldon et Culbrea, quelques duruluz et bien entendu les membres du clan Gwandor.

Pendant que Grenwulf terminait d'achever son œuvre de mort, Bofrost
évitait magistralement les quelques javelots lancés par les gardes
tarhites des deux tours. Arrivant près de l'échelle, il sauta et s'agrippa à l'échelle. Le premier garde saisît alors sa hache pour l'écraser sur le crâne du vanghanti, celui-ci l'esquiva de justesse. Puis il parvint à se positionner sur le plancher. Il repoussa son premier assaillant qui s'empala sur un javelot posé contre la balustrade. Le deuxième recula sous les coups de Bofrost et tomba du haut de la tour pour rester inconscient à même le sol.

Grenwulf était maintenant monté sur la deuxième tour. Le premier tarshite était déjà à terre, baignant dans son sang. Le deuxième avait préféré sauter de la tour, et s'empressait maintenant de courir pour alerter ses camarades, en repos dans les baraquements. Grenwulf s'arrêta un instant pour contempler le spectacle : Les esclaves
étaient tous réunis et les gardes de l'intérieurs hors d'état de
nuire. Grenwulf sauta alors de la tour et se posta face à la porte, attendant patiemment que les gardes remontent des baraquements. Il s'imprégna alors d'une puissante magie de Mort qui fit vrombir Frisson. Il trancha les jambes des trois premiers tarshites qui atteignirent la porte, puis après en avoir abattu quatre autres et s'être retrouvé entouré de cadavres, il vit les derniers prendre leurs jambes à leur coup en hurlant de peur.

Pendant que Grenwulf terminait sa seconde œuvre, Mordred et Rokald créèrent un groupe constitué de douze praxiens, des dix membres de la bande de Gaudyr Longuépée, des treize membres des Aigles Bruns et bien entendu les gwandoris. Mordred convainquit les autres évadés qu'il était préférable de se diviser pour fuir.

Les forces du fyrds n'allaient pas tarder, aussi une fois que la porte fut ouverte, nos héros et leurs évadés prirent la direction de la frontière praxienne. Au bout d'une heure et demie, ils arrivèrent à l'endroit ou les vivres avaient été déposés mais ne s'y arrêtèrent pas. Le fyrd ne les retrouva pas et aucun fantôme du Fort Dundealos ne fut rencontré.

Une fois arrivé sur la frontière, les praxiens prirent le chemin de l'est. Les Aigles Bruns et les rebelles de Gaudry continuèrent encore mais quittèrent le petit groupe avant d'arriver sur la frontière des Culbréas. Seul nos jeunes héros, les gwandoris et un rebelle, appartenant à la maison Gudny, entrèrent sur les terres des Culbreas.

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