Chroniques de Gwandor - 23ème scénario

Auteur: El Hobbit <yahermenier_at_...>
Date: Fri, 03 Aug 2007 14:37:07 -0000


23EME PARTIE - VOYAGE HEROIQUE EN PRAX Participants: Mordred, Rokald, Bofrost & Grenwulf

Les gwandori et les dundealiens arrivèrent fatigués mais heureux au camp des Hauts-Lamas. Quelle ne fut pas leur surprise de voir que Bofrost était présent, les vents l'avaient prévenu d'un grand danger sous forme de lumière rouge. Il avait donc chevauché, nuit et jour, pour rejoindre ses amis. Malheureusement, il lui sembla qu'il était arrivé trop tard, mais que par chance, aucun de ses cousins n'avait
été tué durant l'assaut.

Une fois tous réunis, les dundéaliens sortirent des instruments de musique et firent passer leurs gourdes de vin. Les Hauts-Lamas préparèrent un grand repas et une grande fête fut organisée. Alors que chacun y allait de son anecdote, Rokald remarqua que l'œil de Mordred se mettait à trembler, signe que son identité eurmali allait prendre le dessus. En effet, bien éméché, le jeune Mordred se leva, et partaga avec tous les débâcles amoureuses de Rokald, insistant particulièrement sur la forte blonde qu'il lui avait présentée, lors du rituel liant Orlanth à Eurmal. Les praxiens ne comprirent pas la blague, mais les orlanthi rirent de bon cœur. Seul Grenwulf se retira de la fête, mais Vurthan le rattrapa et lui demanda si la victoire ne semblait pas à la hauteur de l'humakti pour être fêté. En réponse, Grenwulf accepta de boire quelques gorgées mais refusa de se joindre au groupe. Tous s'endormirent autour du feu, l'esprit joyeux et la panse pleine de bons vins et de bons mets.

Lorsque les gwandori s'éveillèrent, Vurthan Rage de Guerre se dressait au-dessus de Rokald, et la lampe de Sartar brillait entre ses mains sordides de traitre. Sa nature gargathi se révela alors à tous. Les gwandori, ainsi que quelques praxiens, avaient été ligotés et bâillonnés pendant la nuit. Plus loin, les corps gémissants et meurtris de quelques Hauts-Lamas gisaient sur le sol. Rokald bouillait en lui-même mais ne pouvait rien faire. Mordred quand à lui commença à tenter de se libérer. Mais quand le yinkini en eu fini avec ses liens, les dundéaliens chevauchaient déjà vers l'est sous les rires moqueurs de Vurthan.

Mordred libéra ses compagnons. Puis, sa sœur, ainsi que la femme de Bofrost soignèrent les blessés praxiens. Certains étaient déjà mort et l'on ne pu rien pour eux. Yurgwah fut également trouvé, saignant dans la poussière et on l'aida à se relever. Pendant que les initiés d'Ernalda terminaient de s'occuper des blessés, nos héros discutèrent avec Yurgwah.

Rokald en conclue que le vin avait été drogué. Mordred rappela que Vurthan était en pleine Quête Héroïque mais ne pu vraiment dire laquelle. C'est alors que Bofrost conta à tous un mythe qu'il connaissait bien : « Avant l'Age des Tempêtes, un étranger était venu sur le tula de la tribu des Tempêtes et prêcha une doctrine
étrangère, et mauvaise. Orlanth décida de le tuer, car il enseignait
des choses ténébreuses. Devant le Hall du Sage, Orlanth trouva Gargath qui s'apprêtait aussi à l'attaquer. Les deux vieux ennemis décidèrent de lutter ensemble et contre leur ennemi commun et ils tuèrent l'étranger. Mais quand il dressèrent le camp pour fêter leur haut fait, Gargath drogua Orlanth et lui vola son plus grand trésor avant de partir ». Une fois l'histoire contée, Grenwulf demanda s'il n'existait pas une suite à cette histoire, s'il n'y avait pas un chemin héroïque à suivre pour récupérer la lampe et punir les gargathi.

Alors Bofrost conta à tous la Quête Héroïque appelée « Vinkgot et les bandits » : « Quand Vinkgot réalisa qu'il avait été trompé par Gagarth et ses compagnons, il décida de réunir son clan pour poursuivre le bandit, récupérer son bien et faire justice. Il traversa les plaines qui le menèrent aux voleurs, En chemin, il fit maintes rencontres et réalisa qu'il n'était pas seul dans sa quête, de nombreux autres clans avaient été volés. Ils firent alliance et ensemble continuèrent sur le chemin les menant aux voleurs. Vingkot et ses compagnons s'arrêtèrent près de l'arène d'Humakt pour s'imprégner de magie de mort. Puis, une fois après avoir trouvé le repaire des bandits, Vinkgot lança l'assaut. Il se confronta à Gagarth et apporta la justice en tuant le scélérat. Ainsi le clan des Tempête récupéra ses biens et son honneur. »

Yurgwah accueillit cette nouvelle avec grand plaisir, et jura l'alliance de sang avec Rokald pour l'aider à chasser ce couard, et jusqu'au bout du monde si il le fallait. Ayant fait cela, il partit avec le reste de sa troupe pour se rendre à la Pierre Tournoi ou résidait son clan et ainsi se soigner, mais aussi et surtout pour appeler ses proches au combat.

Bofrost qui connaissait bien le mythe confia alors à chacun sa place dans la Quête Héroïque. Rokald jouerait le Roi Vinkgot, Grenwulf prendrait la place d'Humakt, Mordred celle d'Eurmal, la femme de Bofrost celle de Lankhor Mhy, la sœur de Mordred la place de Vinga. Bofrost jouerait le rôle d'Hedkoranth et le cousin de Rokald celui d'Urox.

Le rituel commença, on alluma un feu et on appela les vents et les nuages. Les héros chantèrent ensemble et le rituel de l'Armement d'Orlanth fut rejoué. Grenwulf et Bofrost jurèrent par leurs épées qu'ils conduiraient les gargathi dans la mort, pour leur faire payer leur manque d'honneur. Rokald fit le serment solennel de récupérer la lampe et de faire payer à Vurthan sa traîtrise. Et Mordred ? Et bien, il jura simplement de ne pas faire de bêtises durant la Quête. Une fois le rituel accompli la nuit était déjà tombée. Mais la vengeance ne pouvait attendre d'avantage, aussi les Gudny montèrent sur leurs chevaux et prirent la direction de Prax, sous la direction de Rokald. Ils firent une halte à la lisière du pays sec pour se reposer un peu. Ce soir là, un coyote vint leur rendre visite et se mit à leur parler. Il demanda aux cousins se qu'ils faisaient si loin de chez eux. Mordred comprit aussitôt que le coyote était une émulation d'Eurmal appelé le Coyote Rieur et il s'en méfia. Nos héros répondirent aux questions du coyote, mais quand ceux-ci posèrent des questions, le bouffon prit la fuite dans l'obscurité, en se tordant de rire. Aucun des compagnons ne comprit ce qui c'était passé. Ils dormirent un peu et reprirent leur route avant qu'Elmal puisse se lever.

Vers midi, les compagnons rencontrèrent un cavalier en lourde armure de plaques qui venait vers eux sur un cheval éreinté. Mordred le salua très poliment et lui demanda son nom. Sa manière de répondre surprit les Gudny. Bien qu'il étai seul contre sept et que son cheval
était près à s'effondrer d'épuisement, le lourdaud répondit au
yinkini avec grossièreté et arrogance. « Que faite vous dans mon désert ? Et écartez vous de mon chemin manants, j'ai une vengeance à accomplir ! ». Mordred se contrôla, ainsi qu'il l'avait promis et raconta que lui et ses cousins étaient également sur la trace d'un scélérat, qu'ils avaient été volé et que justice devait être rendue. Il s'avéra finalement, passés les propos absurdes du cavalier, que lui aussi cherchait la troupe des dundéaliens, mais qu'il suivait leur piste vers l'ouest. Sous la pression de ses cousins, Mordred réussit à le convaincre que la piste menait à l'est et qu'ils seraient plus forts s'ils unissaient leurs forces. Le cavalier accepta tout en agissant de la sorte qu'il estimait être le chef.

En chemin, Mordred se rapprocha du cavalier et pu ainsi en savoir plus sur son histoire. Il s'appelait Sire Benthor et devait être un noble déchu. Il avait quitté Carmania il y'a quelques années avec toute sa famille et s'était installé dans la vallée du Zola Fel pour y cultiver la terre. Vurthan avait attaqué sa ferme et tuer sa famille et il ne lui restait plus que la vengance.

La troupe rencontra à nouveau le coyote rieur. Mais cette fois ci il ne dit pas un seul mot. Il se tint à l'écart du groupe et tandis la patte dans une direction qui correspondait à la piste que suivait Rokald. Tous les compagnons en conclurent qu'ils étaient sur bonne piste, sauf Mordred qui continuait à s'en méfier.

Ils arrivèrent enfin à un grand oasis composé de trois bassins et entourés de palmiers, dattiers, et autres plantes luxuriantes. Plusieurs camps de tentes avaient été installés sur les rives. Nos héros purent distinguer, au centre de l'oasis, les restes d'un amphithéâtre à demi enseveli et entourés de tentes. Par chance, le premier camp approché était le camp des Hauts-Lamas du clan Gyaldor et Yurgwah Lance Rouge les y attendaient. Il avait préparé ses troupes et proposa aux gwandor de partir le lendemain matin. Mordred amena les chevaux, ainsi que celui de Sire Benthor, s'abreuver près d'un bassin pendant que les trois autres Gudny discutaient avec les Hauts-Lamas.

L'oasis était appelé Pierre-Tournoi et Grenwulf en avait beaucoup entendu parler. C'était un endroit où les guerriers des plaines, les humaktis notamment, venaient faire preuve de leur valeur, régler un différent par les armes ou s'initier aux cultes guerriers. C'était ici, qu'Humakt avait combattu les héros des nomades pour gagner sa place dans les traditions praxiennes. Mais les compagnons étaient déjà au seuil de l'Outremonde dans leur Quête, et purent observer qu'un nuage noir de pure violence flottait au-dessus de l'amphithéâtre.

Nos héros assistèrent à plusieurs duels dans l'arène. « Il ne saurait être dit qu'un gwandori soit passé dans ce lieu saint sans combattre ! » jura Grenwulf. Et finalement, tous choisirent d'y prendre part à leur tour. Grenwulf fut le premier à descendre les marches, il s'avança jusqu'au centre et sans dire un mot attendit son adversaire. Mais nos héros étaient déjà sur le seuil de l'Outremonde, aussi ne virent-ils pas là de simples guerriers venus faire leurs preuve, mais des représentations divines leur faire face. Cette vision n'était pas partagée avec les autres spectateurs..

Un immense guerrier noir, portant une armure de plaques, une cape noire et une grande épée à deux mains rejoignit Grenwulf dans l'arène. Il s'agissait d'une manifestation d'Humakt aux yeux de Grenwulf, fils de Gyffun et des autres gwandori présents. La magie de Mort remplissait l'espace, le premier coup d'épée donné par Grenwulf fut éviter par Humakt comme si il avait vu venir une tortue sur son chemin. Puis, il porta un simple coup de haut en bas avec le plat de son épée, enfonçant le heaume de Grenwulf sur son crâne et le mettant hors de combat.

Puis ce fut le tour de Rokald de descendre dans l'arène, hurlant à qui voulait bien entendre qu'il était près à en découdre avec n'importe qui. Une manifestation de Yelmalio vint à sa rencontre sous la forme d'un templier armé d'une pique et d'un grand bouclier rond. Son armure était faite d'or et étincelait jusqu'à aveugler le descendant de Sartar. Le combat commença violement ; dans un premier temps Rokald avait de la peine à casser la distance imposée par la longue pique de Yelmalio. Puis, invoquant sa magie de mouvement, il réussit à entrer sur son adversaire. Il repoussa la longue pique d'Or et transperça l'estomac du guerrier de lumière. Rokald quitta l'arène sous les applaudissements de la foule, laissant son adversaire aux mains des initiés de Chalana Arroy de Pierre Tournoi.

« A mon tour ! » cria Bofrost. Le vanghanti descendit dans l'arène en flottant majestueusement dans l'air et se retrouva face à un géant de pierre venu lutter contre Hedkoranth. Hélas, le géant saisit la jambe de Bofrost dès le début du combat et l'envoya valdinguer dans l'assistance, mettant un terme au combat.

Enfin, Mordred entra sur la surface de combat. Il fut surpris de ne pas se retrouver à un ennemi mythique d'Eurmal. Eurmal lui faisait-il un mauvais tour ? Quoi qu'il en soit, il faisait face à Basmol, le Dieu Lion qui avait parfois combattu contre Yinkin. Mordred en appela alors à toute sa magie, ses poils se hérissèrent et il montra les crocs, rugissant contre le Dieu Lion. Mais Basmol était puissant et il écarta Mordred comme un chaton, l'envoyant rejoindre Bofrost dans le public.

Le lendemain les monteurs de Lama étaient prêts à partir, et la troupe put reprendre la route du sud-est. Ils arrivèrent ainsi à Pierre Cerise, une forêt de champignon que nul gwandori ne connaissait. Yurgwah les rassura, prétendant qu'elle ne recelait nul danger et qu'il serait de toute façon trop long de la contourner. En chemin, Rokald fit la rencontre d'un petit être étrange connu sous le nom du « Tordu ». Le petit être appela de suite Rokald en le nommant Vinkgot. Il prétendait le remercier pour une action dont les gwandori n'avaient nul souvenir. Etrangement, il ajouta qu'il regrettait de ne pouvoir les aider dans leur Quête, comme si ils savaient ce qu'ils cherchaient. Les cousins en furent tout étonnés. C'est alors que Rokald se souvint d'un mythe qui concernait Vinkgot. Il avait sauvé un clan d'elfes noirs des mains d'un clan troll et le représentant du clan eflique se faisait appelé le Tordu. Mais le Tordu, ne sachant pas où retrouver les brigands, compensa son manque d'aide par des présents. Il offrit à Rokalde différentes potions concoctées avec des champignons.                 

Rokald et ses compagnons reprirent le chemin des héros. Alors que la troupe dressait le camp pour la nuit, ils aperçurent une importante patrouille de Lancier Antilopes qui s'approchaient de leur camp. Bofrost et Grenwulf reconnurent de suite le centurion qui conduisait la troupe. Il s'agissait de Hresdan l'Implacable. Hresdan était l'homme qui avait conduit la charge qui brisa les boucliers du Gwandor lors de la bataille de Caromen en 1613. Les deux cousins ne pouvaient l'oublier, leurs pères avaient perdu la vie durant cet affrontement.

Le lunar agita son gant gantelé devant les compagnons et demanda d'une voix perçante quel était leur clan, leur tribu et leur dessein. Rokald répondit fièrement en le fixant du regard. « Holà barbares, vous êtes bien loin de chez vous, mais pourquoi êtes vous si lourdement armés ? ». Alors Rokald lui expliqua ce qu'il était venu faire. « Mais ne seriez vous pas encore plus bandit que ceux que vous prétendez chercher ? » répondit Hresdans d'un ton menaçant.

Mais alors, Sire Benthor s'avança et se présenta et le centurion s'inclina pour le saluer. Sire Benthor semblait être bien connu et respecté ce qui modifia l'attitude de Hresdan. Pendant ce temps, Mordred qui était descendu de cheval, commença à uriner près des antilopes. Fort heureusement cela ne généra aucun incident.

Sire Benthor parla alors longuement et passionnément à Hresdan de sa grande Quête pour rattraper les gargathi, et venger les membres de sa famille. Celui-ci raconta alors comment il avait trouvé les gwandori errant dans le désert et qu'il les avait pris à son service pour retrouver Vurthan. Hresdan loucha, mais il fit mine d'être satisfait et ordonna à ses cavaliers de repartir pour installer leur camp à une centaine de mètre de celui des héros.

Durant la nuit, Benthor alla prendre des nouvelles chez les monteurs d'Antilopes. On lui dit que cette nuit la Chasse Sauvage (nom que Benthor donnait à la bande de Vurthan) avait été de sortie, qu'elle avait massacré une caravane lunar, et qu'on avait violé une prêtresse de Deezola. De plus, la Chasse avait également rasé trois villages et exterminé ses habitants. Hresdan avait été chargé par le gouvernement provincial de Prax de retrouver ses bandits et des les ramener devant la justice. Voilà pourquoi Hresdan avait laissé les gwandori tranquilles ; ils traquaient la même bande.

Au matin, la troupe retrouva les traces de leurs ennemis. La tanière de Vurthan se trouvait dans une ravine au nord-est et la troupe s'y dirigea. Dans un premier temps, Bofrost y envoya son aigle en
éclaireur. Puis la troupe installa un camp à un kilomètre de la cache
des gartathi et envoya une troupe d'éclaireurs nomades. Les informations ainsi rapportés faisaient état d'une ravine de huit mètres de profondeur, recelant une entrée de quatre mètres sur quatre. Si l'entrée ne semblait pas gardée, les éclaireurs avaient noté que plusieurs monteurs de Sables, apparemment associés aux gargathis, patrouillaient dans les environ.

Nos jeunes héros ne purent se mettre d'accord sur un plan d'action. Alors Yurgwah fit la proposition de ramener un éclaireur et ainsi de l'interroger sur les forces en présences. Les cousins, un peu honteux de ne pas y avoir pensé, acceptèrent la proposition du chef des Haut-  

Il faut dire ici que Yurgwah était considéré dans son clan comme un grand plaisantin. Il revint donc pour présenter aux gwandori la tête d'un bandit. «Mais… vous êtes fous ! » cria Rokald, « Nous avons besoin d'un éclaireur vivant et pas d'une partie seulement ! ». « Abandonnons » ajouta Mordred, « C'est idiot nous donnes idées et n'est même pas capable de l'appliquer par la barbe du Grand Gris! ».

Yurgwah éclata alors d'un grand rire et fit quérir un second prisonnier, vivant cette fois. Yurgwah laissa alors nos héros face à leur captif et retourna dans sa tente, prétextant qu'il avait une affaire urgente à régler.

Les Gudny tentèrent alors de faire parler le gargathi, mais sans grand résultat car aucun d'entre eux ne parlait le praxien. Ils demandèrent finalement à Yurgwah de les aider. Le chef des Haut-Lamas fut mécontent d'être dérangé à ce moment précis, car il était alors avec une compagne sous sa tente. Mordred s'excusa comme il savait si bien le faire, mais insista pour obtenir de l'aide. Yurgwah fit alors chercher un vieil homme noueux, leur annonçant très rapidement qu'il s'agissait du Chaman du clan, puis retourna à son occupation.

Ce vieillard portait de nombreux fétiches et autres gris-gris sur ses vêtements et dans ses cheveux. De plus, il paraissait dérangé, laissant croire un instant qu'il ne savait même par parler la langue des marchands. Au départ, tout ce qu'ils pouvaient obtenir de lui
était ce cri étrange « Unnnndaaaaaan ! », accompagné d'étranges et
convulsifs mouvements de bras.

Le vieux chaman dit finalement aux héros qu'ils n'obtiendraient nul information d'un gargathi en le torturant, car le Vent Sauvage fait son repas quotidien de Douleur et de Souffrance, et que ses serviteurs sont des hommes hardis qui ne connaissent pas la crainte. C'en était trop, Grenwulf était fatigué de ces méthodes, aussi il sortit Frisson de son fourreau et trancha la tête du gartathi en un
éclair, l'envoyant rouler sur le sol.

A ce moment, le chaman se jeta sur la tête, la saisissant et la levant au ciel. Puis il se mit à psalmodier des mots étranges en fixant les yeux vides du mort. Bofrost allait se jeter sur lui, pensant que la chaman était en train de commettre un acte maléique, mais Rokald le stoppa à temps. Alors le vieillard regarda nos héros : «Vite, posez lui vos questions».

Aussi répugnante que fut cette situation pour nos héros, ils acceptèrent tout de même d'user de cette magie étrangère. Quand l'épreuve eut pris fin, ils savaient qu'il y avait quarante hommes dans la caverne, qu'il y avait une entrée cachée, et que Vurthan avait trois chamans avec lui et deux capitaines de guerre. L'esprit ajouta que ses compagnons étaient souvent ivres le soir. En partant, le vieux chaman regarda Rokald et lui dit : « Tu gagneras un grand pouvoir, et tu suivras bien des sentiers. Mais tu le feras surtout en empruntant les sentiers de main gauche ». Rokald demanda une explication mais le vieillard refusa de répondre. Plus tard, le jeune Rokald se souvint des discussions qu'il avait pu avoir avec Elanteros lors de leur voyage dans les marais de Delecti. Il en savait un peu plus maintenant sur les dragons, et se rappela que la main gauche désignait le comportement draconique, les dragonwets étant toujours gaucher.

C'était le milieu de la journée, et les cousins ne souhaitaient plus attendre. Aussi réunirent-ils Yurgwah et Sire Benthor pour les convaincre d'attaquer dès la tombée de la nuit. Ils convinrent du plan suivant : les Hauts-Lamas attaqueraient l'entrée principale pendant que les gwandori attaqueraient par l'entrée cachée. Bofrost et Rokald eurent l'idée de faire un grand feu devant d'entrée principale afin d'en déloger les occupants. Malheureusement, Mordred avait depuis peu contracté une phobie du feu et Grenwulf trouvait la méthode plutôt lâche. Aussi fut-elle abandonnée.

Une fois la nuit tombée, la troupe était prête à partir. Les monteurs de Lamas ainsi que Sire Benthor s'occupèrent des sentinelles et chargèrent l'entrée principale. Pendant ce temps, les gwandori arrivaient devant l'entrée cachée. Celle-ci n'était pas vraiment une grotte, mais une trappe de deux mètres de large. Une fois ouverte, ils virent un boyau avec une corde s'enfonçant dans les ténèbres. Rokald et Bofrost se jetèrent dans le vide, appelant les vents d'Orlanth pour amortir leur chute. Les autres descendirent tout simplement en utilisant la corde.

Mordred fut le premier à arriver en bas. Utilisant les yeux d'Alusar, il eut très vite un bon aperçu de la caverne ou il était arrivé. Celle-ci était immense, elle était si grande, qu'on avait pu y aménager de nombreuses huttes de terres et de chaumes ainsi qu'un enclos pour les montures. La caverne comportait deux portes. Une petite et une grande porte à double battant barricadée. L'activité
était centrée sur cette deuxième porte qui vibrait sous les coups. On
entendait le cor de guerre de Sire Benthor de l'autre côté. La quarantaine d'hommes de Vurthan avaient déjà eu le temps de dresser une barricade derrière la porte principale pour accueillir leurs assaillants. Ils se tenaient derrières, tournant le dos à l'entrée emprunté par les gwandori.

« Eteignez vos torches ! » chuchota Mordred à ses cousins. « Les leurs nous éclairerons assez et ainsi nous frapperons dans l'ombre ! ». « Dans l'ombre ? » grommela Grenwulf. « Vurthan… montre toi espèce de lâche ! » cria-t-il en se dirigeant d'un pas pressé vers les barricades. Mais un bruit fracassant couvera la voix de Grenwulf. Invoquant la puissance de Bisos le Taureau Carmanien, Benthor se lança tête en avant sur la grande porte et la défonça, suivi en cela par les Yurgwah et les monteurs de Haut-Lamas.

Profitant de la cohue, Mordred se glissa furtivement en direction de la petite porte, pendant que ses cousins se lancèrent dans la mêlée. Bofrost se trouva vite nez à nez avec un gargathi puissant, qui tenta d'appeler à lui les vents maudits pour projeter le vanganthi contre la caverne. Mais fort de sa connaissance des vents, Bofrost s'envola au-dessus du vent mauvais. Il retourna alors les vents contre leur maître et écrasa celui-ci contre la paroi, sortant son épée pour s'attaquer maintenant à d'autres gargathi.

Grenwulf et Rokald continuait de chercher Vurthan mais sans succès. Chacun d'eux se trouva alors face à un des capitaines de guerres, entourés de leurs fidèles. Grenwulf ne s'arrêta même pas de marcher quand il transperça le cœur du capitaine, continuant d'appeler Vurthan à rejoindre la Mort. Rokald quand à lui tenta la feinte du Gudny, mais sans succès, puis il brisa la lance de son ennemi et mis à terre deux de ses suivants.

Un chaman envoya sur Grenwulf un esprit de vent mauvais. Grenwulf fut alors entouré d'un tourbillon, il en appela à Humakt et envoya l'esprit dans le Royaume des Morts. Rokald était venu à bout de ses ennemis et faisait maintenant face à un second capitaine. Mais alors que le gargathi s'avançait sur Rokald, une voix s'éleva « Laisse moi celui-ci, je lui ai pris la lampe et pourrais bien lui prendre la vie maintenant ». C'était Vurthan Rage de Guerre, il était entouré de sa magie de traitre et s'avançait vers lui.

Mordred était maintenant devant la petite porte. Il n'eut aucune peine à l'ouvrir pour se trouver face un spectacle de richesses ; tout le butin des pillards était réuni ici et il y en avait assez pour combler tout un clan. Pendant ce temps, Rokald essuyait les rapides coups d'épée de Vurthan, puis, le héro en appela à Orlanth et en un éclair il transperça la rate de son adversaire. Le regardant mettre à genoux à terre, Rokald le regarda une dernière fois et l'acheva.

Certains gargathis réussirent à fuir mais la plupart furent tué durant l'assaut. Rokald retrouva la lampe de Sartar dans le repaire de Vurthan, ainsi qu'une carte qu'on avait dessinée de telle sorte qu'elle ressemblait à l'étendard de l'Empire des Amis des Wyrms. Ils partagèrent les richesses trouvés dans la caverne en donnant un tiers à Yurgwah et son clan, un tiers pour Sire Benthor et le dernier tiers pour le Gwandor.

Enfin, après le festin de la victoire, les cousins chargèrent leur butin sur leurs chevaux et dirent adieu aux praxiens et à Sire Benthor. Le voyage de retour se passa sans encombre, mais quand ils arrivèrent enfin dans leur tula, des colonnes de fumée noire montaient sur le pays.

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