RE: [Glorantha_VF] Re : Rising ou Climax ?

Auteur: sylvain <sylvain.chauviere_at_...>
Date: Fri, 23 Nov 2012 19:48:11 +0100


Salut la troupe,  

Je lis avidement vos mails depuis une quinzaine de jour sans forcément trouver un peu de temps pour répondre (mauvaise période).  

Sur ce point, je ne peux qu’approuver.

De 2009 à 2011 j’ai masterisé une campagne HQ1 où le climax devait être l’affrontement avec le grand méchant.

Au final, il y a eu une multitude de climax émotionnels (tel l’embuscade orlanthi que je vous commenterais un autre soir) durant le milieu de la campagne, au point que le « grand combat final » a en fait été réglé rapidement.  

Les ressources avaient été dilapidées, les alliances avaient été faites, les informations avaient été récupérées (puis comprise Gnark gnark (pardon je m’égare:-))), etc. au point que le climax envisagé n’avait plus sa place.    

Pour la suite (si suite il y a) j’envisage plus de déterminer une orientation générale mais pas vraiment de climax.  

En gros rester libre par rapport aux apports des joueurs (et oui, je suis également du genre à écouter fortement ce qu’ils racontent, les mélanger et leur ressortir). C’est, au final, assez simple à réaliser, dès que l’on possède une connaissance assez complète de l’univers.  

A une prochaine  

Rastorlanth  


la part de giannieanna
Envoyé : vendredi 23 novembre 2012 11:57 À : Glorantha_VF_at_...
Objet : Re : Rising ou Climax ?     

Personnellement je n'aime pas ça du tout. Je sais que c'est un des fondements du moteur de Robin D. Laws, mais je n'adhère pas à ce mécanisme qui -- comme tu l'écris -- rappelle les jeux video (que je tiens en piètre estime).

Mon modèle, c'est plutôt le Seigneur des Anneaux : les éléments de forte intensité dramatique se situent plutôt au milieu des histoires (la traversée de la Moria dans le Tome I, le combat entre Éowyn et le Roi-Sorcier d'Angmar dans le Tome III). Même le combat contre Arachne, s'il a lieu à la fin du Tome II, n'est pas vraiment un combat contre un Big Boss : c'est un obstacle sur le chemin du Mordor.

Au contraire même du mécanisme de Robin D. Laws, dans mes aventures c'est plutôt pendant l'aventure qu'on a des émotions qu'à sa fin. Au cours de la dernière partie que j'ai maîtrisée (vaguement inspirée du scénario pour Chroniques Oubliées paru dans le n°3 de CB), par exemple, les aventuriers, un groupe d'Umathings, cherchait des objets magiques à même de rétablir le cours normal des saisons. Au cours des parties précédentes, ils avaient appris que ces objets magiques se trouvaient sans doute dans un temple oublié dédié aux seigneurs du feu perdu au fin fond de la forêt au sud d'Umathela. Évidemment lorsqu'ils arrivaient à ce temple, il y avait également un groupe de Quêteurs Héroïques Doraddi et un groupe de Lascerdans. Qui tous convoitaient la même chose. C'était là le coeur de l'aventure : fallait-il se battre ? parlementer ? coopérer ? s'allier avec les uns contre le autres, etc. On a passé un excellent moment, avec des instant tendus, au milieu de l'aventure. La suite n'a jamais atteint l'intensité dramatique du milieu de l'aventure, même la fin lorsque les aventuriers alliés aux Doraddi ont du se battre contre trois démons du froid. Et pourtant j'avais prévu que la baston de la fin serait le point d'orgue de l'avanture. Mais, à cause des actions des joueurs, c'est la partie centrale de l'aventure qui a été ce point d'orgue. Et tant mieux ! J'aime que les actions des joueurs aient une influence sur le cours du jeu. Maintenir artificiellement un crescendo dans l'aventure aurait été, à mes yeux, du railroading -- ou du Thatched game comme on disait avant.

G.

[Les parties de ce message comportant autre chose que du texte seul ont été supprimées]

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