[Campagne]Ch.23: Attaque sur le lunoport (1)

Auteur: eliane_jaulmes <jaulmes_at_...>
Date: Wed, 10 Dec 2003 19:29:31 -0000


Rappel :
Présentation de la campagne :
http://fr.groups.yahoo.com/group/Glorantha_VF/message/8329 Chapitre précédent :
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Le temps s'écoule lentement pour les héros qui font le guet près du lunoport. Le soleil descend doucement vers l'horizon, illuminant les champs de sa lumière orangée. Hybban finit par émerger à nouveau des bois, un grand sourire sur le visage. ``Vous feriez mieux de venir avec moi. Nous avons du renfort.'' Le chasseur conduit ses compagnons jusqu'à une clairière non loin de la lisière. Une troupe hétéroclite y est rassemblée. Calliope, Fédarkos et Aldharyk ouvrent des yeux incrédules. Il y a une quinzaine d'hommes et de femmes, dont plusieurs sont armés jusqu'aux dents et arborent des tatouages de guerre, ainsi que cinq centaures, deux hommes-ours, un satyre et un immense ours au pelage brun.

Une femme d'une quarantaine d'années, au regard pénétrant et à la démarche décidée se sépare du petit groupe et s'avance vers les arrivants. Elle salue Calliope, Fédarkos et Aldharyk en levant la main droite, doigts écartés, selon le signe pharaonique. ``Que le Roi-Dieu Immortel veille sur vous ! Je suis Ernaldana. Avec mes compagnons, nous arrivons d'Esrolie. Nous suivons la piste d'initiés du Pharaon qui ont été enlevés par des traîtres à la solde des lunaires. L'un des disparus est même une championne du tournoi. Un tel crime ne saurait rester impuni ! Ce chasseur nous a raconté que vous étiez aussi initiés du Souverain Sextuple et que vous projetiez justement de libérer ces prisonniers. Puis-je savoir vos noms ?'' Les trois initiés se présentent alors à leur tour. ``Je me nomme Calliope. Lyndia est ma fille et je n'ai pas l'intention de la laisser aux mains de ces bandits.'' ``Mon nom est Fédarkos Trois-Yeux et ceux qui ont enlevé les initiés du Roi-Dieu doivent mourir.'' ``Je suis Aldharyk, champion du Pharaon ! Nous pensons donner l'assaut à la tombée de la nuit.'' Quelques murmures impressionnés parcourent les rangs des Esroliens, puis chacun se présente tour à tour. Ernaldana est adoratrice d'Enferalda et initiée du Pharaon ; trois adeptes d'Ernalda l'accompagnent ; il y a aussi Payacacha Dompte-Feu et deux de ses aides adorant Chekeb Keb ; Peau-d'écorce est une chaman de Serdrodosa ; Siamée Blanchepeau est une adepte de Chalana Arroy ; enfin quelques guerriers à la peau marquée de bleu et de noir et adorant Hélamakt renforcent la petite troupe.

Ernaldana reprend ensuite la parole pour raconter leur voyage et les circonstances de leur départ. À Nochet, les Matriarches ont juré de ne pas laisser impuni l'enlèvement dans leur ville d'une championne du tournoi, adoratrice du Pharaon et qui plus est conseillère de la reine Chorée. À leur demande, un groupe de héros et de valeureux guerriers se sont réunis pour se lancer sur les traces des ravisseurs. Tous ici sont donc prêts à tout pour délivrer les captifs. Les nouvelles du Pays Saint, apportées par les nouveaux venus, ne sont guère réjouissantes. En Esrolie, l'armée de Caladra a traversé les terres pour renforcer les frontières du nord. Les adorateurs du volcan
étaient nerveux. Ils ont obéi aux ordres du Roi-Dieu, car celui-ci a
maintenant un corps `de chez eux', mais les rumeurs parlaient d'une possible attaque de Grise Crinière. Ces craintes se sont malheureusement révélées fondées : les Ditalis ont porté de nombreux raids contre Caladra et l'Esrolie. Une partie des troupes caladraises a fait demi-tour précipitamment pour défendre ses frontières. Apparemment les pillards étaient mieux organisés et plus disciplinés que lors des précédents assauts.

Beaucoup de soldats se massent près du Mur Montant. Les cavaliers nomades se sont repliés hors des Terres Abandonnées, les laissant vides. Des rumeurs parlent d'agitation dans les Hautes Herbes et d'Enfants du Vent inquiets dans les montagnes. Un émissaire centaure du Conseil de Fourrure est venu voir les Générales commandant l'armée esrolienne. Personne dans la petite troupe ne sait ce qui s'est dit car, pour éviter de longues explications, Ernaldana et ses compagnons sont passés sans se faire remarquer par l'armée. Les Terres Abandonnées étaient désertes : les quelques nomades qu'ils ont vus parlaient d'un grand appel de Porteuse du Masque, la Reine Cheval à Plume. Le marais des Hautes-Terres était par contre très agité. Ils ont dû fuir, manquant de peu de perdre la vie dans une embuscade, alors même qu'ils étaient loin du coeur du marais. Du côté du Plateau des Ombres, les Uz semblent se faire tirer l'oreille pour mobiliser leurs troupes, mais les Kitoris sont très actifs.

Au cours de leur voyage, les Esroliens ont pénétré les frontières de la Vallée des Bêtes. C'est ainsi qu'ils ont fraternisé avec la puissante troupe d'hommes-bêtes qui les accompagne maintenant. Ces derniers ont souhaité les suivre vers le nord. En effet, le Conseil de Fourrure a eu une vision et le grand Sabot de Fer a parlé : dans une cité de marbre se trouve le début de la Quête des Bêtes. Les centaures sont excités à l'idée de l'assaut imminent. Ils sont venus pour se battre et leur colère est grande. Hybban propose de les mener vers le colisée de Bout du Monde, en soutien à l'attaque des Pentiens sur l'enclos aux chevaux. Lorsque le chasseur décrit les animaux enfermés dans les geôles du cirque, le cri de rage des hommes-bêtes retentit au-dessus des frondaisons. L'appel du combat et du sang court dans leurs veines. Les chants guerriers et les claquements de sabots renforcent leur ardeur. Une nuit d'horreur et de destruction se prépare pour la ville insouciante endormie sous son marbre et sa pourpre.

Hybban rejoint donc le campement d'Énéric avec la troupe des hommes-bêtes pendant que les Esroliens se tiennent prêts à se lancer vers le lunoport en compagnie d'Aldharyk, de Calliope et de Fédarkos. Au couchant, les héros tapis dans les buissons observent les premiers gardes lunaires perchés sur les tours de bois se plier de douleur et vomir abondamment. Aldharyk, Calliope et une légère escorte se faufilent dans la lumière tombante jusqu'au point faible de la palissade repéré par Asvora. Pendant ce temps, Fédarkos et le reste des forces mènent l'assaut visible sur la porte principale. Les potions ont accompli leur oeuvre et la plupart des gardes ne sont pas en état de se battre.

Les Esroliennes invoquent leur magie de la terre. Devant elles, le sol se soulève et fracasse les portes du lunoport. Fédarkos bondit dans l'enceinte suivi par les guerriers hélamaktis. D'une voix forte, le sage-guerrier lance des ordres et ses hommes se dispersent dans les bâtiments. Dans les dortoirs, les soldats lunaires cloués sur leurs lits ne peuvent rien faire contre l'assaut barbare. Ils périssent comme des chiens sur les épées vengeresses. Fédarkos observe la scène d'un air satisfait, lorsqu'une voix claire en provenance de l'esplanade des Bateaux-Lune retentit soudain. ``Quel est donc ce tumulte ?'' Une jeune femme au crâne rasé émerge de l'ombre. Elle a la démarche souple et féline des combattants. Ses traits se crispent de fureur lorsque ses yeux se posent sur les corps des gardes massacrés. Avisant Fédarkos et ses guerriers, elle tire deux cimeterres d'un geste souple. ``Je ne sais pas qui tu es, barbare, mais toi et tes hommes venez de commettre une grave erreur.'' Fédarkos ne lui laisse pas le temps de prendre l'avantage. Poussant un grand cri de guerre, il se rue sur la jeune femme, l'épée en avant. Le combat s'engage, les deux cimeterres de la lunaire contre les deux
épées de Fédarkos. La rage noire du sang s'empare des deux adversaires
et ils s'affrontent dans une lutte sans merci. Profitant d'un instant où les lames se séparent, Fédarkos ordonne aux Hélamaktis de continuer leur mission. L'adepte d'Hevduran compte bien régler lui-même son compte à la guerrière perfide. Il a reconnu sur sa peau bronzée les tatouages carmin qui marquent les adorateurs de Taraltara : son adversaire suit la voie des Lames Tournoyantes. Le combat promet d'être rude.

Fédarkos lance une insulte tout en se ruant à nouveau vers la guerrière. Les deux combattants savent qu'ils sont engagés dans une lutte sans merci. Les lames bougent si vite que l'oeil ne peut les suivre. Leurs chocs provoquent des étincelles et découpent tout ce qui se dresse sur leur passage. Malgré sa rage du combat, Fédarkos sent qu'il faiblit. Plusieurs fois déjà, la guerrière l'a forcé à reculer. Les yeux de la lunaire brillent d'un éclat de triomphe et la certitude de la victoire se lit sur son visage. Refusant d'admettre la défaite, l'adorateur d'Hevduran utilise toutes ses ruses de combat. Il a appris plus d'un tour auprès des malfrats des ruelles de Karse. Impassible, la guerrière évite tous ses coups et ses pièges. Bientôt Fédarkos sent dans son dos le mur d'un des bâtiments. Il est acculé. Tout à leur duel, les deux combattants n'ont pas remarqué le discret Plume-Noire. L'Humakti s'est glissé derrière la guerrière aux cimeterres. Sans un bruit, il bondit soudain sur la lunaire et la transperce de part en part. Elle s'écroule, les yeux grands ouverts, toute étonnée de mourir des mains d'un canard.

Pendant ce temps, les Pentiens menés par Énéric ont aussi mené leur assaut. En poussant des grands hurlements de guerre, ils déferlent sur l'enclos extérieur des chevaux. Les gardiens tombent rapidement sous leurs coups et quelques instants plus tard, les portes du corral sont grandes ouvertes. Avec l'aide de sa magie chevaline et de Morigain, Énéric entraîne à sa suite les étalons dominants, bientôt suivis de l'ensemble des montures. Dans un tumulte d'orage, les chevaux dévalent dans le campement de l'Armée du Lendemain. Les gardes sonnent l'alerte mais ils ne parviennent pas à arrêter les animaux surexcités. Les bêtes affolées déchirent les toiles de tentes, renversent les poteaux, dispersent les soldats. Le camp de l'Armée du Lendemain n'est bientôt plus qu'un chaos indescriptible. Hurlant de joie après cette première victoire facile, Énéric dirige ses hommes vers les portes de Bout du Monde. De la ville, une poignée de soldats arrive en courant, inquiets du vacarme et de la fuite des chevaux. C'est alors qu'émergent de l'obscurité Ambroise, Hybban et les hommes-bêtes, mugissant et grondant, accompagnés d'esprits terrifiants. Les gardes sont déchirés par les griffes et piétinés sous les sabots. Les deux troupes se rejoignent et pénètrent en ville par les portes grandes ouvertes.

Alors que Fédarkos affronte la guerrière aux lames tourbillonnantes, Aldharyk et Calliope se faufilent discrètement entre les bâtiments, à la recherche des prisonniers du Pays Saint. Ils finissent par les apercevoir au travers d'une fenêtre : ils ont été rassemblés dans un dortoir des gardes, converti en geôle de fortune. Aux deux extrémités de l'unique pièce se trouvent des gardes, qui écoutent les bruits de bataille sans oser quitter leur poste. D'un coup, quelques Hélamaktis passent en faisant grand bruit et les gardes se précipitent à leurs trousses. Les deux héros en profitent pour se glisser dans la pièce. Les prisonniers ouvrent des yeux ronds devant ce secours inespéré. Sans perdre de temps en effusions, Calliope détache sa fille et son beau-fils pendant qu'Aldharyk s'occupe des deux autres. Tous ont l'air fatigués mais sont manifestement capables de marcher. Calliope et Aldharyk expliquent rapidement leur plan à mi-voix. Il s'agit de s'enfuir sur l'un des Bateaux-Lune.

Vérifiant que la voie est libre, les initiés se glissent hors du bâtiment. À ce moment-là, une exclamation retentit dans les airs. Depuis la goélette lunaire, une silhouette vêtue de pourpre pointe un doigt vers les héros. Quatre silhouettes translucides nimbées d'une lumière écarlate se matérialisent devant les compagnons, bloquant leur fuite. Ces guerriers diaphanes sont des vécors, des âmes de soldats morts qui continuent dans l'au-delà de servir la Lune. Aldharyk grimace. Les légendes racontent que ce sont de terribles adversaires. Ils ne connaissent ni la peur, ni la fatigue, ni la souffrance. À ses côtés, Calliope murmure une brève prière à Lynkha. Sa compréhension nouvelle des mystères de la mort --- qu'elle soit droite ou courbe --- peut sans doute lui venir en aide. Se concentrant sur un vécor, elle s'exclame. ``Disparaît, fantôme lunaire, ta place n'est pas ici ! Va donc trouver le repos parmi les tiens !'' Sous l'impact de ces paroles, l'un des vécors s'immobilise puis s'estompe. Poussant un cri de rage, le prêtre lunaire commence à descendre du Bateau-Lune pour venir soutenir ses créatures. Aux côtés de Calliope, Aldharyk brandit son épée Sentence et hurle. ``Je suis Aldharyk, la Mort Qui Marche ! Je suis Argrath, béni d'Orlanth et d'Humakt et je vous vaincrai, suppôts de Shepelkirt !'' D'un même mouvement, les trois vécors restants tournent la tête vers l'Orlanthi et convergent vers lui. Aldharyk lance à Calliope : ``Fuis avec les autres, je vais tâcher de les retenir. Puisse Orlanth me soutenir dans ce combat.''

Pendant ce temps, en ville, la troupe hétéroclite des Pentiens d'Énéric et des Hommes-bêtes d'Hybban descend la rue principale, semant ravage et destruction, renversant les chariots, massacrant les passants et piétinant les gardes qui osent s'interposer. L'avenue de Bout du Monde conduit jusqu'au coeur de la cité et les mène directement au colisée. Une ville héortienne aux rues étroites aurait depuis longtemps freiné leur avance ! Profitant du désordre, Ambroise se sépare de ses compagnons comme convenu et, suivi par Jabbert et Duromal, galope à bride abattue jusqu'à la maison de son ordre.

Comme ils arrivent devant le cirque, Énéric avise les chevaux affolés rassemblés pour le sacrifice à Yara Aranis. Son sang ne fait qu'un tour et il chevauche tel un démon sus aux gardes terrifiés. De son côté, Hybban s'enfonce dans le colisée, suivi par les hommes-ours et les centaures. Dans les profondeurs moites et suintantes, les hommes-bêtes repèrent rapidement la trace de la manticore et des loups. Les quelques geôliers ne sont pas de taille à lutter contre la furie des hommes-ours et les traits acérés des centaures. Avisant les prisonniers humains dans leurs cachots fétides, Hybban fait appel à la force de l'ours et déchiquette littéralement les barreaux de leur prison. Il jette aux humains les armes des gardiens et, ordonnant à tous de le suivre, il mène hommes et bêtes vers la surface.

Au dehors, les chevaux sont rassemblés par Énéric et les Pentiens. Maintenant que le premier instant de surprise est passé, des gardes affluent des rues avoisinantes et pressent les cavaliers de toutes parts. Soudain, une prêtresse vêtue d'une grande cape rouge marbrée de noir se dresse en haut des marches du temple de Yara Aranis. Elle est accompagnée de plusieurs initiées qui se regroupent autour d'elle. Les adoratrices de l'Araignée Dévoreuse n'entendent pas laisser s'enfuir leur sacrifice. Formant un choeur démentiel, les femmes entament un chant suraigu. Leurs cris vrillent les tympans des cavaliers et affolent les chevaux. Ces derniers hennissent de terreur, ruent ou trébuchent. L'un d'entre eux s'écroule raide mort, terrassé par la magie. Morigain lui-même ploie sous l'assaut vocal et recule en piaffant. Comprenant la menace mortelle que représentent ces femmes, Énéric ordonne à ses guerriers de ne pas se préoccuper des gardes et de cribler de flèches les prêtresses. Prises au dépourvu devant cette attaque barbare, ces dernières ne peuvent rien faire contre la volée qui les transperce de part en part. Les hurlements stridents du choeur maléfique s'estompent avec la mort de la dernière adoratrice. Les chevaux retrouvent leur liberté. Hélas ! La victoire n'est que de courte durée. La place devant le colisée est maintenant noire de gardes. Les Pentiens sont cernés.

C'est alors que du fond du cirque montent les cris des bêtes déchaînées, mêlés de chants de guerre. Jaillissant des profondeurs, Hybban et les Hommes-bêtes, accompagnés des prisonniers orlanthis et des animaux, prennent les gardes à revers. Ils les piétinent sous leur nombre, les rouent de coups ou leur arrachent les entrailles, dans la fureur et l'ivresse de leur liberté retrouvée. Poussant un grand cri de ralliement, Énéric ordonne le repli. Il tourne bride vers la sortie de la ville et entraîne derrière lui les chevaux du sacrifice. Bêtes et prisonniers partent à la suite des cavaliers qui ouvrent la voie.

Pendant ce temps, dans un autre quartier de Bout du Monde, Ambroise arrive devant la maison de Saint Bernard. Le sorcier n'a pas formé de plan précis pour délivrer les membres de son ordre. Il ne sait comment repousser les gardes avec uniquement un soldat et un apprenti-chirurgien. Heureusement Dieu est de son côté ! Au moment où il débouche dans la rue, il voit les lunaires de faction quitter leur poste et partir en courant vers le centre ville. Les bruits de combat venant du cirque ont porté jusqu'ici et les gardes partent renforcer leurs camarades. La voie libre, le sorcier se précipite dans le bâtiment. Il en ressort bientôt, accompagné par les quelques membres de son ordre qui étaient retenus à l'intérieur. Les lunaires n'ont pas confisqué les chevaux de l'ordre. Les sorciers enfourchent leur monture et partent au galop dans les rues, à la suite de leur collègue exalté. Ils rejoignent l'avenue principale au moment où passe la grande masse des prisonniers et des chevaux, menée par Énéric et Hybban. Seuls quelques centaines de mètres les séparent de la muraille extérieure et de la fuite dans la nuit. Levant les yeux vers le salut, Ambroise sent son coeur se serrer. Au bout de l'avenue, les lunaires viennent de fermer les grands vantaux des portes.

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