Dis, tu nous prépares une partie en français pour Tentacles (regard suppliant)? On sera au moins six gloranthiens là-bas.
Flip
Rappar <rappar2_at_...> a écrit : (c) Rappar
Résumé de l'épisode précédent: le Conseil tribal, reconnaissant les éminentes qualités diplomatiques de notre héros, lui demande de recruter des guerriers de la tribu des exilés Mitchuin pour détruire le temple chaotico-solaire de leurs voisins, sans que la tribu soit mouillée.
Chapitre 9 - comment, à la tête de cent guerriers, j'ai mené une formidable bataille
Nous v'là chez les Mitchuin, et évidemment y z-ont jamais vu d'civilisés comme nous, alors y savent pas où nous mettre, et nous placent aux basses tables. Un de nos soldats, un humakti nommé Belkar, fait l'rustre pour s'distinguer, ça manque tout foutre en l'air. Enfin, on s'présente au roi, et j'lui démontre par a plus b qu'il appartient à sa tribu de fanfarons prétentieux d'aller blaster l'temple.
Et là, dégonflage total de la baudruche. Ça, pour c'qui est d'attaquer des fermiers désarmés y sont les premiers, mais faire un raid profond en territoire enn'mi, y a plus personne ! Y m'font : " mais bien sûr, NOT' temple qui s'trouve sur NOS anciennes terres et qu'c'est NOUS qu'y gène, on accepte de VOUS laisser raser l'abomination, pour NOTRE plus grande gloire à NOUS. ". J'serre très fort les fesses, si vous voyez c'que j'veux dire, passque leurs manières de couards étaient bien en d'ssous d'leur réputation de farouches guerriers, comme c'là arrive souvent, vous le verrez dans vot'vie, vous s'rez souvent déçus...
Comme on s'y attend d'la part d'arriérés nombrilistes, y nous font qu'c'est à nous d'prouver not valeur, et qu'y faut s'joinre à un d'leurs raids. Evidemment, il allait s'avérer que nous constiturions en fait l'élément déterminant du succès de leur entreprise, laquelle eût été, en notre absence, un désastre certifié.
Markos s'épuise à s'battre contre le gars qu'il avait provoqué. Y gagne la hache de son adversaire, et puis c'gros bête rend la hache. Quelle gerberie ! C'était bien la peine assurément ! Comme Markos a pas sa dose de fer détruit, il va encore faire la guerre à n'importe qui. Et après c'est moi qu'on traite de Eurmali !
(Markos y voulait faire l'elfe, alors y s'promenait comme un demeuré en grognant : " moi j'aime pas l'fer "... Con-ster-nant !)
Bon après, y a des épreuves pour avoir le privilège d'aller later les laboureurs du voisinage. Ma suite passe les épreuves guerrières, moi j'suis un artiste, j'vais aux épreuves artistiques. Oui, y r'crutaient des clowns, pour leur raid. Z-étaient eux-mêmes des clowns. Alors moi j'pique en plein vol les objets d'un jongleur, que je ridiculise limite, sous vos applaudissements.
Y nous font un gros discours bidon - et j'm'y connais - sur l'impérieuse nécessité historique qu'y-z-ont d'aller casser la gueule au clan des Diranis, qui leur doit des arriérés d'impôt. Motivations légitimes, mon cul ! Les Mitchuins sont des pillards et des racketteurs, y vont piquer la bouffe et les femmes d'leurs voisins et pis c'est tout ! V'là qui c'est, nos alliés ! Des truands ! Je m'demande si limite le Tsunami Rouge c'était pas mieux.
En plus j'apprends que l'raid, c'est aussi un test pour nous, et qu'on a intérêt à s'montrer à la hauteur des héros qu'y s'imaginent être. Sinon, y z'ont une excuse en or pour pas nous suivre dans la liquidation du temple.
Nous et les maraudeurs sanguinaires on traverse des étendues montagneuses ravagées par les Lunars lors de leur conquête. Comme ce sont des gros vaniteux, les Mitchuins décident de passer par une passe secrète d'où personne n'est jamais rev'nu. C'est déjà vous donner une idée du niveau tactique des gars. Ensuite, y z-envoient comme éclaireur l'humakti Belkar et une sauvageonne hautaine nommée Irsa, au lieu d'envoyer moi qui me camoufle comme pas deux ou Markos qui sait faire rien d'autre que sentir les embuscades parce qu'il tombe dedans. Preuve supplémenatire du niveau tactique en dessous de tout des barbares. Là, je me suis d'mandé si on aurait pas plus de chances de démonter le temple avec une p'tite cuiller qu'avec des Mitchuins.
D'ailleurs j'leur emprunte quelqu'z'objets à sacrifier pour la plus grande Gloire d'Artamon, y z'y voient que dalle.
Eh ben y avait une bonne raison pour que personne revinsse de la passe : elle est bourrée de géants teigneux !
Belkar et Irsa, qui manquent visiblement d'expérience du combat, se sont fait surprendre. Pourtant, les géants, y s'voient de loin ! Belkar a juste le temps de souffler dans son cor pour app'ler à la rescousse, tandisqu'Irsa essaye d'échapper à une avalanche. Aussitôt, j'accours à l'aide. Comme on est là pour s'illustrer, j'vais m'illustrer : j'insulte les géants hors de leur portée, j'fais des bonds prodigieux avec des mimiques outrées, j'crie " Taïaut, suivez-moi mes braves ! ", j'fais un max de trucs spectaculaires et inutiles, du genre courir autour des géants en beuglant des ordres. Emballés par mes talents de meneur d'hommes, tous les barbares me rejoignent et on charge des monstres gros comme dix fois notre taille.
Markos reste bien planqué et dégomme de loin géant après géant. D'ailleurs, anecdote : à un moment, y a un géant qui lui balance un énooorme rocher sur la gueule. Faut que j'vous dise que Markos était complètement miro : en fait, c'était l'esprit de son arc vivant qui tirait pour lui. Alors quand y voit un gros truc sombre voler vers lui, Markos qu'est-ce qu'y fait ? Y a dû croire qu'c'est un gros oiseau, passqu'y tire une flèche dessus !! Ouarf ! Heureusement que l'géant savait pas viser, l'rocher tombe à côté! Markos y croit qu'c'est sa flèche ! Il a bien failli commencer une nouvelle carrière de crêpe aplatie !
Bien que je menasse et dirigeasse les guerriers et que j'soye un ouragan d'mort, la bataille tourne mal pour les éléments incontrôlés : Belrak et Isra s'font massacrer par des géants et me supplient d'intervenir. Moi j'suis gentil - ça m'perdra - j'accours à leur s'cours.
J'avions tout d'suite identifié l'point faible des titans : leur bêtise, passque ce sont quand même de sacrés bons con-battants. Alors j'appelle à moi les Prodiges Etonnants d'Artamon (Si réelles sont Ses Illusions !), et v'là l'chef des géants, - sur le point d'ach'ver not serviteur l'humakti - qu'entend son pote lui crier :
Le géant parmi les géants s'retourne avec la mâchoire qui lui tombe sur les ch'villes.
J'reconnais que j'suis plutôt excellent pour c'qui est de restituer les dialogues. Mais oui, c'est vraiment comme ça qu'les géants causent ! - c'est tel'ment bien imité qu'les géants se jettent l'un sur l'autre. Malheureusement, ceusses des nôtres que j'ai sauvé flinguent l'beau spectacle de duel, vu qu'y se dépêchent d'poignarder les géants dans l'dos. Ah là là ! Quels rabats-joie, ceux-là ! On peut même pas récolter les produits d'sa discorde!
J'vous rappelle qu'on d'vait faire une démo d'nos talents, et entre l'archer miro et les mastards K.O., c'était pas ça. J'dois montrer aux arriérés le grand sorcier que j'suis : v'là que j'déploie toute ma puissance ombreuse sur un géant, l'a tel'ment la frousse qu'il en appelle à sa mère, et par c'te bouche grande ouverte j'y fais rentrer un bras de nuée de ténèbres glaciales z-et empoisonnées. La victime - que je plaindrais presque - étouffe sur place en roulant des yeux. C'était pas une mort agréable. Après ça, les guerriers y m'regardent tous de traviole avec crainte.
Sauf Irsa, qu'a pas voulu r'connaître que j'lui avais sauvé les miches. Elle s'défile et noie l'poisson plutôt que d'admettre sa dette. Je déteste ceusses qui noient l'poisson ! Je la déteste !
Fortement impressionné par la puissance que j'ai déployée, l'chef Mitchuin nous embarque dans son plan : faut qu'les Diranis nous donnent l'hospitalité comme artistes, pis qu'on les provoque, et qu'ça soyent eux qui brisent la bénédiction d'Alakoring, qui protège les invités. Pis qu'après on ouv' les portes du village et après les vermines entrent et tuent les hommes et violent les filles.
En fait l'plus dur ça a été d'faire taire nos scrupules. L'Humakti y trouve pas ça honnête, et moi j'trouve nos nouveaux potes un tantinet trop violents envers des genses qui n'étaient pas à jour de leurs contributions.
Action. Provoquer ces culs-serrés de Yelmalions c'est trop simple, passque point de vue fouteurs de merdes, on se force à peine. Markos regarde de travers tout c'qui porte du fer, du coup y nous accueillent pas trop bien. J'leur dis, d'un ton très sarcastique, qu'on ira partout raconter leur générosité... Markos ruse - ma bonne influence - et leur fait croire qu'on s'régale de nos provisions sans rien leur donner. Belkar jette un froid et fait monter la tension - c'est la seule chose qu'y savait faire. J'danse lascivement avec une bouseuse devant son mari, et lui offre des bijoux d'vant la femme du chef. Irsa conte comment Yelmalio s'était fait piétiner par tout c'que l'monde compte de divinités. J'avais r'péré un Yelmalion particulièr'ment r'monté et on concentre nos efforts d'sus, mais j'crois qu'y z-avaient tous envie d'nous passer à tabac. Markos le fait déraper - et après c'est moi qu'on traite d'Eurmali - et c'est son nez à lui à Markos qui r'çoit le gnon du gars énérvé (pour une fois qu'c'était pas moi...).
Gros silence : un des leurs vient de tabasser un invité. C'est contraire à leurs coutumes. Tous les culs-serrés de Yelma-lionceaux z'ont peur d'la malédiction et rentrent chez eux.
Du coup, on va à la porte des remparts. Pendant qu'ma suite distraye les portiers, j'zigouille les guetteurs dans la tour, vite fait bien fait. Markos me remplace pour arroser l'village de flèches, Isra invoque un grand vent glacial, éclaire la porte grande ouverte, et l'Humakti s'met au milieu en chantant un chant de Mort. Grosse mise en scène qui fait pisser les guerriers diranis dans leur froc, et couvre mon action commando derrière les lignes ennemies. J'fous l'feu au village pour mettre le boxon puis, Artamon (mon Soutien, mon sang) me f'sant passer pour un péqu'not de base, j'passe dans les rangs couper les cordes des arcs des Solaires.
Résultat, y a pas un seul archer enn'mi qui peut tirer une flèche, y sont sacrément démoralisés, et y s'carapatent. Le temps qu'les pillards Michuin ramènent leurs fesses et enfoncent la porte ouverte, tout l'reste du groupe y passait sans mon soutien, c'est sûr.
Et maint'nant c'est l'heure d'vous coucher, et j'vous laisse méditer ça en vous endormant : les plus grands triomphes sont toujours dûs en vérité aux modestes et aux humbles.
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